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Allemagne : Merkel prête à négocier avec ses adversaires

Après une court "round" d'observation, les discutions semblent prêtes à s'ouvrir entre la chancelière et le SPD, parti social-démocrate en vue de la formation d'un gouvernement de coalition. Mais le SPD demande des gages pour éviter de revivre l'effondrement électoral qui a suivi sa première participation à un gouvernement Merkel entre 2005 et 2009.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Fabian Bimmer Reuters)

Les suites de la campagne électorale allemande prennent de troublants airs de parade nuptiale. Pas à pas, le SPD et la chancelière victorieuse - mais pas assez pour gouverner seule - passent des coups de becs aux oeillades.

La chancelière a même été plus loin, avec des roucoulades sans équivoque lors de sa conférence de presse à la mi-journée : "Nous sommes naturellement ouverts à des discussions et j'ai déjà eu un contact initial avec le président du SPD, qui a dit que le SPD devait d'abord réunir ses dirigeants vendredi ", a-t-elle révélé. L'intéressé, Sigmar Gabriel, confirme : "Il y a une recherche sur la formation possible d'un gouvernement ". Mais il s'empresse aussitôt d'ajouter que le résultat est "ouvert ". L'épée de Damoclès d'un échec des dicussions lui permet de conserver les enchères ouvertes.

Merkel, "veuve noire" de la politique allemande

Car le SPD entend obtenir des gages pour éviter d'être à nouveau sanctionné par les électeurs. Sa dernière coalition avec Angela Merkel lui avait en effet coûté cher dans les urnes, alors que la chancelière en avait au contraire pleinement profité. Le dernier partenaire gouvernemental d'Angela Merkel, les libéraux du FDP, peut d'ailleurs raconter une histoire très semblable, lui qui vient de se faire expulser du Bundestag. Ce côté "veuve noire" fait beaucoup réfléchir au SPD, où les avis sont partagés sur l'opportunité d'une coalition. Pour éviter de se refaire croquer, ils souhaitent donc imposer une partie de leur programme : création d'un salaire minimum ou plus forte taxation des hauts revenus. Mais leur score de 25,7% ne leur permettra peut-être pas d'être aussi exigeants.

 

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