Cet article date de plus de treize ans.

Affaire du petit Pascal, violé et étouffé: acquittement pour les 12 accusés

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Le tribunal de Sarrebruck (ouest de l'Allemagne) a acquitté vendredi les douze prévenus accusés d'avoir torturé et fait mourir le petit Pascal, un garçonnet allemand de cinq ans violé et étouffé en septembre 2001 dans un café.

Au terme de trois ans de procès, le président du tribunal, Ulrich Chudoba, a expliqué que la reconstitution des faits par les enquêteurs, qui "ont bien fait leur travail", correspondait très probablement à la réalité. "Il est très probable que les faits se sont déroulés tels qu'ils ont été reconstitués par la police", a-t-il dit.

Mais le tribunal a considéré ne pas disposer de preuves suffisantes pour affirmer que Pascal avait été violé par plusieurs accusés puis tué dans l'arrière-salle de la "Tosa Klause", boui-boui d'un quartier interlope de la capitale sarroise. "En l'absence de cadavre et d'éléments matériels, le doute devait profiter aux accusés", a dit le juge Chudoba, expliquant le verdict d'acquittement.

A ce jour, le corps de la victime n'a pas été retrouvé malgré d'intenses recherches.

Cette affaire de pédophilie, parsemée de témoignages contradictoires des accusés et de la centaine de témoins, puis marquée par la mort successive des deux parents de Pascal, est l'une des plus sordides de ces dernières années en Allemagne. Le garçonnet aurait trouvé la mort, alors que sa tête était tenue sous un oreiller pour atténuer ses cris. Il aurait été vendu l'équivalent de 20 marks (dix euros) la passe.

Dans son verdict, le tribunal a suivi la plaidoirie de la défense.

En juin 2006, le tribunal avait remis en liberté les six principaux accusés après trois ans et demi passés en détention provisoire.

Fin août 2007, l'accusation avait pour sa part requis la réclusion criminelle à perpétuité contre cinq des principaux accusés d'assassinat.

Pour la sixième, le procureur Josef Pattar avait également demandé une peine de 14 ans et neuf mois d'emprisonnement et d'internement en psychiatrie.

Des peines de neuf à quatre ans et six mois avaient enfin été réclamées contre cinq autres prévenus poursuivis pour complicité dans cette affaire de pédophilie.

L'accusation ne s'était pas opposée à la relaxe du dernier accusé, sa présence lors du meurtre n'ayant pas pu être démontrée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.