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110 milliards d'euros pour aider la Grèce

La Grèce va bénéficier d'un plan de sauvetage de 110 milliards d'euros. Un plan sans précédent en contrepartie d'une cure d'austérité. Un accord de principe sur le versement de cette aide a été conclu lors d'une réunion des ministres des finances de la zone euro.
Article rédigé par franceinfo
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Cette année c'est une enveloppe de 45 milliards d'euros qui sera versée à la Grèce. Une aide sous forme de prêt destinée à éviter la banqueroute du pays. Il est aujourd'hui incapable d'emprunter sur les marchés financiers en raison de sa dette colossale.

Le montant total de ce plan de sauvetage s'élèvera à 110 milliards d'euros sur trois ans. Pour que les fonds soient débloqués, il faut désormais l'aval final des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro. Ils se retrouveront vendredi prochain à Bruxelles pour un sommet extraordinaire.

L'Allemagne, après avoir longtemps renâclé, a finalement accepté de payer.
"Il est de notre devoir de défendre la stabilité de la zone euro dans son
ensemble, c'est notre mission" explique le ministre allemand des
Finances Wolfgang Schäuble. "Il faut donner un signal très fort" souligne sa collègue française Christine Lagarde.

Un plan d'austérité sans précédent

Le feu vert au programme de prêts intervient après un accord négocié avec
Athènes pour appliquer dans le pays une cure d'austérité d'une dureté inédite
sur trois ans. Le plan imposera au pays de "grands sacrifices" et une "grande épreuve", selon le Premier ministre grec Georges Papandréou, "ce sont des sacrifices durs mais nécessaires (...) sans lesquels la Grèce ferait faillite".

Il prévoit notamment la suppression des 13ème et 14ème mois de salaire dans la fonction publique et une nouvelle hausse de un à deux points de la TVA (21% actuellement).
_ Des économies de 30 milliards d'euros doivent permettre de ramener le
déficit public abyssal de la Grèce sous les 3% du produit intérieur brut (PIB),
la limite européenne, d'ici à la fin 2014.

La grande centrale syndicale de la fonction publique grecque (Adedy) a
immédiatement appelé à " faire barrage " aux mesures "antisociales" annoncées par le gouvernement. Le plan de rigueur se traduira, d'après elle, par "une baisse des revenus des fonctionnaires et des retraités allant jusqu'à 35%".

La population n'est peut-être pas au bout de ses peines car la Banque
centrale européenne a demandé aux autorités de " se tenir prêtes à prendre toute mesure supplémentaire qui pourrait se révéler appropriée" pour atteindre les objectifs fixés de réduction du déficit.

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