Etats-Unis : l'agonie d'un condamné à mort dans l'Oklahoma
Clayton Lockett et Charles Warner devaient être exécutés ce mardi soir, l'un après l'autre, une double exécution, une première dans l'Oklahoma depuis 80 ans.
Autre nouveauté : l'utilisation d'un nouveau protocole d'injection létale, jamais testé composé de trois injections : un sédatif, un anesthésiant et du chlorure de potassium à dose mortelle.
"Quelque chose ne va pas?" a demandé le condamné
Mais ce protocole n'a pas fonctionné. Ziva Branstetter, qui assistait à cette exécution, a raconté sur une chaîne américaine que le condamné à mort s'agitait dans tous les sens et semblait se tordre de douleur. Il a même dit quelques mots : "Quelque chose ne va pas?" Puis les autorités ont fermé le rideau.
Le directeur des prisons Robert Patton a finalement décidé d'ordonner l'arrêt de l'exécution de Clayton Lockett, juste avant la mort de ce dernier par crise cardiaque, 43 minutes après la première injection. Selon le porte-parole des prisons, Robert Patton a constaté un "échec de l'intraveineuse" et conclu que les "médicaments n'entraient pas dans le système" veineux.
L'exécution de Charles Warner, qui était prévue dans la foulée, a aussitôt été reportée. De 14 jours.
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: polémique autour de la peine de mort par injection
Depuis que les
laboratoires pharmaceutiques européens, sous la pression des associations opposées à la peine de mort, refusent de voir leurs produits utilisés
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et plusieurs autres Etats américains cherchent des produits
alternatifs.
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