Cet article date de plus de cinq ans.

"Il faudrait accueillir" Edward Snowden en France, un "héros moderne", affirme Jean-Michel Jarre

Publié
Temps de lecture : 1min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

L'auteur-compositeur invité de franceinfo, mercredi 3 octobre, estime que la France devrait aider le lanceur d'alerte : "Il n'a pas réagi contre son pays mais pour son pays".

"Il faudrait accueillir" Edward Snowden en France, a affirmé jeudi 3 octobre sur franceinfo le compositeur Jean-Michel Jarre, pionnier français de la musique électronique. Le compositeur a collaboré, en mai 2016, avec le lanceur d'alerte américain sur le titre Exit, extrait de l'album Electronica 2: The Heart of Noise. Pour Jean-Michel Jarre, "la France devrait, et j'espère qu'elle le fait officieusement, aider ce héros moderne, qu'on doit remercier, que la France puisse en avoir sa part".

 "On sait grâce à lui qu'il y a un côté sombre d'internet"

"Edward Snowden me faisait penser à ma mère", confie le musicien, fils de France Pejot, grande résistante pendant la guerre. "Il utilisait les mêmes mots [que sa mère], l'idée que quand un État ou un gouvernement génère des actes et des idées qui peuvent être négatives pour la communauté, il faut qu'un certain nombre d'entre nous réagissent. Il n'a pas réagi contre son pays mais pour son pays", explique Jean-Michel Jarre. "On sait grâce à lui qu'il y a un côté 'dark', un côté sombre d'internet", ajoute-t-il, "on vivait d'une manière très naïve notre relation à internet"

Je pense qu'on devrait l'accueillir, tout au moins l'aider à sortir de Russie, je pense à la Norvège.

Jean-Michel Jarre

sur franceinfo

Selon lui, Edward Snowden a risqué sa vie lors de son exil à Hong-Kong, en 2013, pourchassé à la fois par le FBI, par la CIA et la NSA. "Quand je l'ai rencontré, il m'a dit 'je suis un soldat. Si je disparais, d'autres continueront ce que j'ai fait à ma place'. C'est un héros moderne", conclut Jean-Michel Jarre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.