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"On savait que les choses allaient tourner en rond", constatent les Catalans trois jours après le succès des indépendantistes

Après des mois de crise entre Madrid et la Catalogne, les élections anticipées de jeudi n'ont pas permis d'avancer. Retour à la case départ. Les Indépendantistes gardent la majorité au Parlement et Mariano Rajoy refuse de négocier avec eux.

Article rédigé par Elise Delève, franceinfo - Edité par Mariam El Kurdi
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Manifestation à Barcelone contre le référendum lancé par l'indépendantiste catalan Carles Puigdemon en octobre 2017. (MAXPPP)

Sur la place Catalunya, Noël n'est ni indépendantiste, ni unioniste. Les Barcelonais font leurs courses de dernière minute sous les illuminations, comme si rien ne s'était passé cette semaine. "C'est un sujet récurrent en Catalogne depuis des années. On n'en parlera pas plus à Noël que d'habitude", raconte un Barcelonais. Montserrat attend, assise sur un banc, les emplettes à ses pieds. "Les gens continuent à acheter, à faire la fête. La vie continue", dit-elle. 

Retour à la case départ en Catalogne après les élections régionales : reportage d'Elise Delève

Un blocage politique et économique

Cette indépendantiste convaincue, cherche encore l’intérêt des élections de jeudi. "Je ne sais pas à quoi ça a servi. Ce n'est pas nous qui les avons voulu. C'est le gouvernement central qui nous a coupé les ailes. Il a destitué Puigdemont sans raison. C'était clair qu'il allait gagner jeudi", lâche-t-elle.

José soutient les partis unionistes. Il n'est pas surpris du blocage politique. "On savait que les choses allaient tourner en rond", dit le jeune homme. "Rajoy a la Constitution de son côté, et Puigdemont, le peuple catalan. Donc les deux sont légitimes", analyse-t-il, fatigué. "Je suis épuisé, j'en ai vraiment marre. Marre de perdre du temps et de l'argent. L'économie souffre de cette situation", confie-t-il.  

Malaise des Catalans

Il y a une solution pour sortir de la crise selon José : un referendum légal accepté par Madrid et les indépendantistes catalans. Il faudrait pour cela changer la Constitution mais pour Aïda, ça n'arrivera jamais et elle se sent "mal", dit-elle. "Si les forces indépendantistes s'allient, ça ne va pas plaire au gouvernement central. Il appliquera à nouveau l'article 155 et l'Histoire se répétera jusqu'à ce qu'on vote ce que Madrid veut."

Et le Père Noël dans tout ça. Est-il indépendantiste ? "Non", répond une femme. "Nous, nous avons El tio".  El tio est une tradition catalane : une bûche recouverte d'une couverture sous laquelle les cadeaux sont déposés.  

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