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Espagne: querelles ravivées autour de la «mosquée-cathédrale» de Cordoue
Le refus de l’évêché de Cordoue de mentionner l’origine musulmane de la cathédrale, dans le prospectus d’information donné aux visiteurs, est perçu comme une «offense» aux musulmans. La polémique n'est pas nouvelle, mais le président d’El Pais, Juan Luis Cebrian, a enfoncé le clou, lors d’une cérémonie d’hommage aux journalistes de Charlie Hebdo, à Madrid.
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«C'est offenser sans nécessité les sentiments des musulmans que de cesser d'appeler la mosquée "mosquée"», a déclaré, le 14 janvier 2015, le patron du premier quotidien espagnol visant les autorités catholiques locales, officiellement propriétaires de l’édifice religieux depuis 2006.
«Ce sont des attitudes comme celles-là qui alimentent la politique de la haine, de l'intolérance et du fondamentalisme», a ajouté M. Cebrian, dont le journal a reproduit sur deux pages en espagnol des dessins de la dernière édition de Charlie Hebdo en signe de solidarité avec les victimes.
«Il est important d'exiger la tolérance, de l'exiger à Cordoue et d'exiger qu'il n'y ait plus de fondamentalisme religieux», a ajouté M. Cebrian en s'adressant au gouvernement et à la hiérarchie catholique.
Le bâtiment, longtemps connu comme la «mosquée-cathédrale», (la mezquita, en espagnol), est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984. Chaque année, plus d'un million de visiteurs pénètrent dans ce joyau historique et prennent un billet d'entrée leur souhaitant la «bienvenue dans cette Sainte Eglise Cathédrale» ainsi qu’un fascicule offrant peu d'informations sur l’histoire de la mosquée.
Pétition pour une gestion publique
Alors que des citoyens s’opposent à la gestion actuelle de l’Eglise, une pétition intitulée «Sauvons la mosquée de Cordoue» avait été lancée en février 2014 (près de 150.000 signatures) pour que le bâtiment passe à une gestion publique. La communauté musulmane espagnole réclame, depuis longtemps, que l’ancienne mosquée devienne un lieu de culte interreligieux afin qu’elle puisse aussi s’y rendre pour prier. Des messes y sont en effet célébrées durant lesquelles les visites touristiques sont interdites.
Du VIIIe au XVe siècle, l’Andalousie a vécu sous la domination musulmane. Cordoue est restée dans l'Histoire comme un symbole de la cohabitation pacifique des religions musulmane, chrétienne et juive en Espagne.
«Ce sont des attitudes comme celles-là qui alimentent la politique de la haine, de l'intolérance et du fondamentalisme», a ajouté M. Cebrian, dont le journal a reproduit sur deux pages en espagnol des dessins de la dernière édition de Charlie Hebdo en signe de solidarité avec les victimes.
«Il est important d'exiger la tolérance, de l'exiger à Cordoue et d'exiger qu'il n'y ait plus de fondamentalisme religieux», a ajouté M. Cebrian en s'adressant au gouvernement et à la hiérarchie catholique.
Le bâtiment, longtemps connu comme la «mosquée-cathédrale», (la mezquita, en espagnol), est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984. Chaque année, plus d'un million de visiteurs pénètrent dans ce joyau historique et prennent un billet d'entrée leur souhaitant la «bienvenue dans cette Sainte Eglise Cathédrale» ainsi qu’un fascicule offrant peu d'informations sur l’histoire de la mosquée.
Pétition pour une gestion publique
Alors que des citoyens s’opposent à la gestion actuelle de l’Eglise, une pétition intitulée «Sauvons la mosquée de Cordoue» avait été lancée en février 2014 (près de 150.000 signatures) pour que le bâtiment passe à une gestion publique. La communauté musulmane espagnole réclame, depuis longtemps, que l’ancienne mosquée devienne un lieu de culte interreligieux afin qu’elle puisse aussi s’y rendre pour prier. Des messes y sont en effet célébrées durant lesquelles les visites touristiques sont interdites.
Du VIIIe au XVe siècle, l’Andalousie a vécu sous la domination musulmane. Cordoue est restée dans l'Histoire comme un symbole de la cohabitation pacifique des religions musulmane, chrétienne et juive en Espagne.
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