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Espagne : Pedro Sanchez va remplacer le mausolée de Franco par un "mémorial des victimes du fascisme"

La "Valle de los caidos" est un complexe monumental commémorant la guerre civile que Franco avait imaginé et fait construire, à 50 km à l'est de Madrid.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
La "Valle de los Caidos", le mausolée où est enterré le dictateur espagnol Franco, à 50 km à l'est de Madrid. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

"L'Espagne ne peut pas se permettre des symboles qui divisent les Espagnols." Le nouveau gouvernement socialiste espagnol est décidé à retirer les restes du dictateur Francisco Franco de son mausolée près de Madrid pour en faire un lieu de "réconciliation" dans un pays où le débat reste entier sur le travail de mémoire.

"Nous n'avons pas encore la date, mais le gouvernement va le faire", a assuré le Premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, dans sa première interview télévisée depuis sa prise de fonction le 2 juin. Il a rappelé que le Parlement avait déjà demandé, dans une résolution en 2017, l'exhumation des restes du dictateur, qui seraient remis à sa famille, et la transformation du mausolée de la "Valle de los caidos" (vallée de ceux qui sont tombés) en "mémorial des victimes du fascisme".

33 000 victimes y sont enterrées

Vainqueur d'une sanglante guerre civile (1936-1939), Francisco Franco a été chef de l'Etat espagnol de 1939 à 1975. La "Valle de los caidos" est un complexe monumental commémorant la guerre civile qu'il avait imaginé et fait construire, à 50 km à l'est de Madrid.

Il y est inhumé près de l'autel de la basilique surmontée d'une croix de pierre de 150 mètres de haut. Sa tombe toujours fleurie voisine avec celle du fondateur du parti fascisant de La Phalange, Jose Antonio Primo de Rivera.

Au nom d'une prétendue "réconciliation" nationale, Franco y avait par ailleurs transféré les restes de plus de 33 000 victimes – nationalistes et républicaines – de la guerre civile. Généralement sans même en avertir les familles et alors qu'entre 1941 et 1959, ce complexe fut en partie construit par des prisonniers républicains, contraints, et parfois morts sur le chantier.

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