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Espagne : la justice ordonne l'exhumation de Salvador Dali après une demande en paternité

Une femme de 56 ans, originaire de Catalogne comme le peintre, affirme être sa fille. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Portait de l'artiste Salvador Dali, le 29 avril 1954. (LEEMAGE / AFP)

Le corps du peintre surréaliste catalan Salvador Dali va être exhumé. C'est ce qu'a ordonné une juge de Madrid, lundi 26 juin, afin de déterminer si l'artiste est bien le père biologique d'une femme vivant en Catalogne (nord-est de l'Espagne), d'où il était originaire. Le peintre fantasque aux célèbres moustaches est mort il y a 28 ans. 

"Le tribunal de première instance n°11 de Madrid a ordonné l'exhumation du cadavre du peintre Salvador Dali, afin d'obtenir des échantillons de ses restes et déterminer s'il est le père biologique d'une femme de Girone", a indiqué le service de communication du tribunal supérieur de justice de Madrid.

Une cartomancienne à l'origine de la décision

Agée de 61 ans, Pilar Abel, une voyante habitante de Gérone, affirme depuis des années être la fille du peintre. Née en 1956 dans une clinique de Figueras, Pilar Abel soutient que Dali et sa mère ont entretenu une liaison clandestine, quand cette dernière travaillait dans la petite localité côtière de Portlligat où le peintre séjournait souvent.

Née à Pineda de Mar (Barcelone), sa mère lui aurait révélé qu'elle avait entretenu une relation clandestine avec le peintre à Portlligat, où elle a travaillé. Cependant, en 1955, elle a quitté la ville et son travail pour revenir dans son village, où elle s'est mariée quelques mois plus tard avant d'accoucher de sa fille le 1er février 1956, rapporte El Pais

Dans un témoignage confus diffusé en mars 2015 à la télévision catalane TV3, Pilar Abel assurait que quand elle avait huit ans, sa grand-mère lui avait confié: "Je sais que tu n'es pas la fille de mon fils, je sais que ton père est un grand peintre". "Elle m'avait dit le nom : Dali", affirmait-elle. Sa mère, "amoureuse de Dali", lui aurait confirmé cette histoire avant d'être atteinte de démence sénile.

Les parties ont 20 jours ouvrables pour contester la décision et la Fondation Salvador Dali, qui gère et protège le patrimoine laissé par le peintre, a aussitôt assuré qu'elle déposerait un recours contre cette procédure civile.

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