Une association lance une action en justice contre la mairie de Dijon "pour carence fautive contre la pollution de l'air"
L'association "Stop au Ralenti" veut alerter sur la pollution de l'air provoquée par les gaz d'échappement des véhicules, explique France Bleu Bourgogne.
L'association "Stop au Ralenti" lance une action en justice contre la mairie de Dijon (Côte-d'Or), pour "carence fautive contre la pollution de l'air", rapporte France Bleu Bourgogne. L'avocat de l'association, Maître David-André Camous, a remis mardi 11 février à la directrice de cabinet du maire une mise en demeure d'agir. "Aujourd'hui, on a une vraie problématique de santé publique et de réchauffement climatique contre lequel il faut lutter", assure l'avocat. Il appelle à une sensibilisation du citoyen qui "doit passer par le politique, qui doit nous inciter à changer nos comportements".
Couper le contact
L'association veut alerter sur la pollution de l'air provoquée par les gaz d'échappement des véhicules. Selon "Stop au Ralenti", la mairie de Dijon ne fait rien pour "limiter et cadrer la pollution de l'air émise par les moteurs qui tournent inutilement au ralenti". Pour ce faire, Maître Camous réclame de la mairie qu'elle fasse respecter un arrêté du 12 novembre 1963 précisant que "les véhicules en stationnement doivent avoir leur moteur arrêté, sauf en cas de nécessité". Le non-respect de cet arrêté peut exposer le contrevenant à 135 euros d'amende, mais "c'est une mesure qui est sous-utilisée par les autorités publiques", regrette Maître David-André Camous.
L'association "Stop au Ralenti" "met en demeure" la ville de Dijon d'agir contre la pollution de l'air provoquée selon Robert Boennec, son président, par les gaz d'échappement des véhicules dont les moteurs tournent au ralenti. ️️ pic.twitter.com/xmjjQzF850
— France Bleu Bourgogne (@bleubourgogne) February 11, 2020
Le président de l'association, Robert Boennec, réclame ainsi "des panneaux de sensibilisation devant les grilles des écoles, que les conducteurs de la mairie et de la Métropole soient formés en éco-conduite, que soient développées les infrastructures électriques pour que les camions frigorifiques dans la ville puissent se brancher à l'électricité plutôt que leurs moteurs tournent durant des dizaines de minutes devant certains commerces". La mairie de Dijon a désormais deux mois pour répondre à l'association. En cas d'absence de réponse, pour David-André Camous, "le silence de l'administration vaudra refus et le tribunal administratif sera saisi". Contactée par France Bleu Bourgogne, la mairie n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
"Stop Ralenti" a également organisé une action de prévention à l'égard des citoyens, en installant place de la Libération des ballons représentant la quantité de gaz d'échappement relâchés dans l'atmosphère par des véhicules dont les moteurs ne sont pas éteints. Avec cette action, l'association souhaite sensibiliser sur l'importance de couper le contact de son véhicule lorsque celui-ci n'est pas en circulation, notamment lorsqu'on attend quelqu'un.
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