Trente-trois enfants haïtiens adoptés par des familles françaises sont arrivés vendredi soir en France
Tous possèdent un passeport haïtien avec le patronyme des parents adoptifs. Ils ont généralement plusieurs prénoms, le dernier étant constitué par le nom de famille haïtien.
Plusieurs d'entre eux vivaient dans des crèches touchées par le séisme, mais "aucun enfant n'a été blessé et aucun dossier d'adoption n'a été perdu", a dit le consul M.Gueguan.Les enfants, âgés de 1 à 6 ans, qui ont quitté Port-au-Prince dans la nuit de jeudi à vendredi, ont fait escale à Fort-de-France. Ils ont été remis aux familles adoptives après une nouvelle vérification de leurs papiers, selon le porte-parole du Quai d'Orsay. Un accueil a été organisé avec le Samu et la Croix Rouge "pour gérer le choc affectif et psychologique lors de la rencontre", a-t-il ajouté. Les familles adoptives étaient déjà à l'aéroport vendredi dès 19H00, dans une zone réservée, à l'abri des caméras et des journalistes.
Selon les services de l'ambassade de France à Port-au-Prince, 740 enfants ont été adoptés en 2008, et un petit peu moins, environ 600, en 2009.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance a toutefois mis en garde mardi contre un recours trop systématique à l'adoption de jeunes Haïtiens et a demandé que ceux ayant perdu leurs parents soient en priorité confiés à des membres de leur famille élargie.
Les Pays-Bas accélèrent l'adoption
106 enfants haïtiens sont arrivés jeudi aux Pays-Bas dans le cadre d'un dispositif visant à accélerer les procédures d'adoption après le séisme. Tous les enfants étaient en cours d'adoption au moment du tremblement de terre. Parmi eux, 92 devaient être confiés à des parents néerlandais et 14 à des familles luxembourgeoises, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères néerlandais.
Le ministre néerlandais de la Justice, Ernst Hirsch Ballin, a expliqué qu'il avait pris la décision exceptionnelle d'accélérer les adoptions en raison de la situation alarmante en Haïti et avec l'accord des autorités haïtiennes.
Parmi les enfants arrivés aux Pays-Bas, neuf n'ont pas encore de famille d'adoption désignée, mais ils ont été autorisés à entrer dans le pays parce que l'orphelinat où ils vivaient ne pouvait plus assurer leur sécurité ou leur fournir les soins élémentaires, a expliqué le ministre de la Justice.
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