Russie : les 30 militants de Greenpeace inculpés de piraterie
Trente militants de Greenpeace, quatre Russes et 26 ressortissants de 17 autres pays - dont six Britanniques, deux Canadiens, un Américain et un Français, ont été inculpés de piraterie pour avoir participé, le 19 septembre dernier, à une action contre une plate-forme pétrolière en mer de Barents, a annoncé jeudi le comité d'enquête russe. Les suspects sont passibles de 15 ans d'emprisonnement.
Pourtant, de l'avis du chef du Conseil présidentiel pour les droits de l'homme, Mikhaïl Fedotov, il n'y avait aucun motif pour retenir l'acte de piraterie. Une inculpation qui, en outre, va à l'encontre des propos mêmes du président russe Vladimir Poutine qui avait reconnu la semaine dernière que ces activistes n'étaient "pas des pirates ", mais avait souligné qu'ils avaient "enfreint le droit international ".
Dénoncer les dangers de la plate-forme Prirazlomanaïa
C'est "une atteinte au principe même de la protestation pacifique ", a estimé pour sa part le directeur exécutif de Greenpeace International, Kumi Naidoo, jugeant ces accusations "absurdes " et "abominables ".
Le19 septembre dernier, les 30 activistes écologistes avaient participé à une action pour dénoncer les dangers pour l'environnement de la plate-forme Prirazlomanaïa, premier site russe d'exploitation pétrolière dans l'Arctique, dont la mise en service est prévue d'ici la fin de l'année.
Alors que certains d'entre eux tentaient d'escalader la plate-forme, leur navire, l'Artic Sunrise, avait été arraisonné par un commando héliporté des garde-côtes russes. Les militants avaient alors été arrêtés et placés en détention à Mourmansk (nord-ouest), où ils se trouvent toujours.
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