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Plus de 40 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques jetés dans le monde en 2014

Ces rebuts, très peu recyclés, contiennent aussi bien des métaux précieux que des composants dangereux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un travailleur trie des vieux téléviseurs usagés, en attente de recyclage, le 30 mai 2013, à Neijang, en Chine. (LIU AIGUO / IMAGECHINA / AFP)

Le poids des déchets électriques et électroniques a atteint un record dans le monde en 2014. Au total, 41,8 millions de tonnes ont été jetées, contre 39,8 millions en 2013, selon l'Université des Nations unies (UNU, lien an anglais), qui y voit une occasion pour "les pays riches de s'allier aux pays pauvres", dimanche 19 avril, afin de mettre en plae un système international efficace de recyclage.

Norvège, Suisse et Islande en tête

Près de 60% de ces produits étaient des équipements de cuisine, de salle de bain ou de buanderie, précise l'UNU dans cette étude. Quelque 7% étaient des téléphones portables, des calculatrices, des ordinateurs portables ou encore des imprimantes.

Selon l'étude, la Norvège est le pays qui produit la plus grande quantité de e-déchets par habitant, avec 28,4 kg, suivi de la Suisse (26,3 kg) et l'Islande (26,1 kg). La France arrive en 8e position, avec 22,2 kg par habitant. En terme de volume, ce sont sans grande surprise les Etats-Unis et la Chine qui arrivent en tête, totalisant tous deux 32% de la part mondiale de e-déchets, suivis par le Japon, l'Allemagne et l'Inde. La région qui génère le moins de e-déchets est l'Afrique, avec un rejet estimé à 1,7 kg par habitant. 

Une valeur estimée à 48 milliards d'euros

Moins d'un sixième de ces déchets ont été correctement recyclés, souligne aussi l'UNU. Or ils renferment de précieuses ressources comme le fer, le cuivre, ou l'or : ces déchets avaient ainsi pour 2014 une valeur estimée à 48 milliards d'euros.

"Au niveau mondial, les e-déchets constituent une précieuse 'mine urbaine' - un large réservoir potentiel de matériaux recyclables", souligne David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l'UNU. Ils contenaient aussi 2,2 millions de tonnes de composants dangereux, comme le mercure, le cadmium ou le chrome, une "mine toxique qui doit être gérée avec une attention extrême", avertit le recteur.

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