Pesticides : les ventes ont augmenté en 2020, mais l'exécutif prévoit d'inverser vite la tendance
Environ 44 000 tonnes de produits phytosanitaires ont été vendues en France en 2020, soit 23% de plus qu'en 2019.
Les ventes de pesticides chimiques ont augmenté en 2020. Hors produits autorisés en bio et solutions de biocontrôle, environ 44 000 tonnes de produits phytosanitaires ont été vendues en France en 2020, selon des données provisoires publiées vendredi 30 juillet par le ministère de l'Agriculture. C'est 23% de plus qu'en 2019, mais 20% en dessous de la moyenne 2012-2017, souhaite mettre en avant l'exécutif, qui impute la récente remontée aux stocks constitués par les agriculteurs anticipant des restrictions.
Le gouvernement assure que les ventes diminueront dans les années à venir. "On a bien avancé. Par contre, on n'est pas encore au bout de nos objectifs, on sait qu'il va falloir augmenter notre mobilisation et nos efforts", a commenté le cabinet du Premier ministre lors d'un échange avec des journalistes. La "tendance structurelle" à la baisse sera plus visible dans les deux ans qui viennent sous l'effet des restrictions, des aides pour investir dans du matériel plus performant ou encore du crédit d'impôt sortie du glyphosate, assure-t-on de même source.
Les plans successifs de réduction ont échoué
Car depuis le Grenelle de l'environnement fin 2007, qui avait fixé un objectif de réduction de 50% de l'usage des pesticides de synthèse en dix ans, les plans successifs ont échoué. La "sortie du glyphosate" promise par le président Emmanuel Macron ne s'est pas non plus concrétisée. De nombreuses cultures peinent à se passer de ce désherbant aussi controversé qu'efficace, actuellement autorisé jusqu'à fin 2022 dans l'Union européenne.
Le volume de glyphosate acheté est similaire à celui observé "dans les années 2015, 2016, 2017... La sortie du glyphosate n'était donc pas entamée en 2020 !", a rétorqué Générations futures dans un communiqué. Selon l'association, le gouvernement se livre à un "coup de com' estival aux bases fragiles" à partir de chiffres "incomplets et peu utilisables".
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