Procès Monsanto : la France hausse le ton
Après, la condamnation de Monsanto à verser plus de 250 millions d’euros à un jardinier aux États-Unis, les voix s’élèvent en France et elles comptent se faire entendre.
La firme américaine Monsanto doit verser plus de 250 millions d’euros à un jardinier américain. En effet, Dewayne Johnson a réussi à faire plier le géant mondial de l’agrochimie après avoir déclaré d’un cancer en lien avec le glyphosate. Comme lui, Christian Jouault a utilisé pendant des années le pesticide Roundup. Il estime qu’il est responsable de son cancer et veut le faire reconnaitre comme maladie professionnelle. "Ça veut dire qu’on va dans le bon sens, ça veut dire que tôt ou tard ce sont des produits qui vont finir par être interdits. Mais ce n’est pas tout parce que ça continue d’être répandu. Il y a encore des gens qui vont souffrir de l’utilisation de ce produit", déplore-t-il.
"Guerre contre les pesticides"
La justice a en effet confirmé la dangerosité du glyphosate, chose que la firme américaine conteste. Surtout, elle a mis en avant la mauvaise foi de la multinationale qui vend le glyphosate en connaissant ses effets pervers. En Europe, le lobbying de Monsanto a permis la remise sur le marché du glyphosate sur le marché. Et en France, il a été remis sur le marché malgré les promesses d’Emmanuel Macron, avec une interdiction repoussée à 2021.
Pour les écologistes, c’en est trop. "On attend de nos représentants politiques qu’ils nous protègent des firmes qui commercialisent des produits dangereux (...) il faut arrêter d’être dans le déni", a commenté David Cormand, secrétaire national EELV. Nicolas Hulot a affirmé, lui, "le début d’une guerre contre les pesticides."
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