Condamnation de Monsanto : Hulot évoque le "début d'une guerre" contre les pesticides
Pour Nicolas Hulot, il ne faut pas "la démonstration absolue" du danger de ces produits "car quand on attend, les poisons auront fait leurs effets et les victimes seront excessivement nombreuses".
Nicolas Hulot veut aller plus loin dans la lutte contre le glyphosate. Le ministre de la Transition écologique a en tout cas évoqué samedi 11 août le "début d'une guerre" contre les pesticides à la suite de la sévère condamnation de Monsanto aux Etats-Unis pour ne pas avoir informé de la dangerosité de son produit Roundup.
Nous avons pris une première décision en France mais ce ne doit être que le début d'une guerre que nous devons mener tous ensemble pour réduire massivement les molécules les plus dangereuses.
Nicolas Hulotà BFMTV
Il se référait à un engagement du président Emmanuel Macron de bannir en 2021 le glyphosate, le principe actif de l'herbicide Roundup. C'est ce produit qui est à l'origine du cancer du jardinier américain Dewayne Johnson, à qui Monsanto doit payer près de 290 millions de dollars de dommages à la suite d'un jugement en première instance d'un tribunal américain.
"On ne peut pas faire plus rapide" que l'interdiction en 2021
Pour Nicolas Hulot, il ne faut pas "la démonstration absolue" du danger de ces produits "car quand on attend, les poisons auront fait leurs effets et les victimes seront excessivement nombreuses", a-t-il ajouté au micro de BFMTV.
Il n'a toutefois pas suggéré d'avancer l'échéance de l'interdiction du glyphosate prévue pour 2021 "parce que malheureusement on ne peut pas faire plus rapide", pointant du doigt les groupes de pression "qui ont pignon sur rue" et tiennent "parfois même la plume des amendements".
Le ministre a lancé un appel aux sénateurs qui viennent d'enlever une disposition du projet de loi agriculture et alimentation qui prévoyait de séparer la vente et le conseil en matière d'insecticides et de pesticides. Le ministre a souhaité que les sénateurs "reviennent à la raison" et qu'ils n'attendent pas "une liste funeste tragique pour réagir".
Qu'ils comprennent bien une bonne fois pour toutes qu'une entreprise comme Monsanto n'a en aucun cas comme volonté le bien-être de l'humanité mais simplement le bien-être de ses actionnaires.
Nicolas Hulotà BFMTV
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