Glyphosate : les agriculteurs divisés
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Comment les agriculteurs vont-ils apprendre à se passer de cet herbicide ? La question divise la profession.
À cinquante kilomètres de Paris, Jeffrey Vanhalst cultive de l'orge, du blé et du colza. Le renouvellement pour cinq ans de l'autorisation du glyphosate le rassure, mais le délai de trois ans posé par Emmanuel Macron poserait un sérieux problème de concurrence selon lui en raison du CETA, l'accord commercial conclu avec le Canada. Au printemps, ce jeune céréalier compte verser dans ses champs un litre et demi de glyphosate sur chacun de ses 115 hectares.
"On retrouve un plaisir à maîtriser nos productions"
Pau-François, agriculteur en Charente, a une opinion diamétralement opposée. Il a inhalé les vapeurs d'un puissant herbicide désormais interdit. Aujourd'hui, il s'est reconverti en bio. Et il vend son blé quatre fois plus cher qu'avant. "On retrouve un plaisir à maîtriser nos productions", se félicite-t-il. Pour lui, aucun doute, l'interdiction du glyphosate s'impose.
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