Fichage de personnalités par Monsanto : d'autres pays que la France sont "probablement" concernés, estime le groupe Bayer
Le groupe allemand, qui a racheté Monsanto en 2018, explique que le contrat avec l'agence de communication Fleishman-Hillard, qui a établi les fichiers controversés, "s'étendait à toute l'Europe".
Des fichiers de personnalités commandés par Monsanto tels que ceux révélés en France existent "très probablement" dans d'autres pays européens, a estimé Matthias Berninger, directeur en charge des affaires publiques du groupe Bayer, lors d'une conférence téléphonique organisée lundi 13 mai. "Je pars clairement du principe que d'autres pays européens sont également concernés" et "il est très probable que de telles listes y existent", a déclaré le porte-parole du groupe allemand qui a racheté la société américaine en juin 2018. Il a dénoncé une pratique "inappropriée".
Un contrat qui "s'étendait à toute l'Europe"
"Je n'ai pas d'informations certaines" mais le contrat entre Monsanto et l'agence de communication Fleishman-Hillard, qui a établi ces fichiers, "s'étendait à toute l'Europe", a encore précisé Matthias Berninger. Il ajoute que Bayer comptait coopérer "pleinement" avec les enquêteurs et que les liens avec le cabinet de lobbying étaient "suspendus". La veille, le groupe avait déjà présenté ses "excuses" et avait annoncé qu'elle allait demander à un cabinet juridique "d'enquêter et d'évaluer les allégations."
Ce fichier secret de 200 noms date de novembre 2016 et la preuve de son existence provient d'une fuite du cabinet de lobbying et de relations publiques Fleishman-Hillard, "mandaté par Monsanto pour l'assister dans sa défense du glyphosate". Révélées par France 2 et Le Monde, ces méthodes ont notamment permis de cibler des journalistes, politiques, dirigeants d'organisations professionnelles ou scientifiques.
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