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Montée des eaux : un habitant des Kiribati "réfugié climatique"?

Selon la Commission des droits de l'Homme de l'ONU, l'archipel des Kiribati fait partie des îles qui pourraient devenir "sans terre" à cause du réchauffement climatique. Un de ses habitants a donc demandé à la Nouvelle-Zélande d'être considéré comme un "réfugié climatique". Une première mondiale qui pourrait faire jurisprudence et concerner toutes les populations menacées.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

L'archipel des Kiribati quelque part au coeur du Pacifique, entre la Polynésie française et Hawaii. Des images de cartes postales paradisiaques, des atolls coralliens menacées par la montée des eaux. Des rivages en passe d'être grignotés et des récoltes envahies par l'eau salée.

Une vie menacée par l'environnement

Confronté à un refus des autorités néo-zélandaises de lui accorder le statut de réfugié, Ioane Teitiota, 37 ans, a fait appel en demandant à bénéficier d'un statut spécial de "réfugié pour cause de réchauffement climatique ".  Son avocat Michael Kitt explique que la vie de son client et de ses enfants est menacée par l'environnement : "M. Teitiota est persécuté, de manière passive, par les circonstances dans lesquelles se trouve son pays natal, et que le gouvernement des Kiribati ne peut en aucun cas améliorer. C'est une situation qui évolue constamment. Il arrivera un moment où les tribunaux et les lois vont devoir décider de la façon dont il va falloir agir" affirme son avocat Michael Kitt. La Haute cour d'Auckland doit se prononcer avant la fin du mois.

Si ce statut devait être accordé à Ioane Teitiota, ce serait une première mondiale. Un précédent qui pourrait intéresser les 100.000 habitants des Kiribati, mais pour toutes les populations menacées par le changement climatique.

Le gouvernement des Kiribati a déjà acheté aux Fidji quelque 2.000 hectares qui serviront de "ferme " si les infiltrations d'eau salée rendent toute culture impossible sur l'archipel. Et une réflexion est en cours sur des déplacements de la population vers les Fidji et le Timor oriental.

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