"Les méga-bassines sont liées à tout un tas d'autres problèmes" : les participants au "Convoi de l'eau" veulent obtenir un moratoire
Marcher et pédaler pour alerter sur les dangers qui pèsent sur l'eau, c'est l'objectif du "Convoi de l'eau". Entre 500 et 1 000 participants sont partis vendredi après-midi de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Le cortège prendra une dizaine de jours pour rejoindre Orléans (Loiret), à l'appel du collectif "Bassines non merci" et de la Confédération Paysanne.
Le départ, vendredi 18 août, s'est fait dans une ambiance festive avec de la musique et des centaines de participants réunis dans un champ pour un moment de convivialité, entre militants, entre amis et même en famille, pour Adèle, 20 ans : "On vient ici en paix. Moi je viens avec de la famille, donc, c'est aussi pour profiter et en même temps faire quelque chose de bien pour dire que ce n'est pas possible de continuer comme ça. C'est important d'être là pour montrer que puiser dans les nappes phréatiques, ce n'est pas possible".
"No bassaran !"
Lutter contre les bassines sur des vélos, des tracteurs et sans tension, c'est ce qu'espère Julien Le Guet, porte-parole de "Bassines Non Merci" : "C'est magnifique. C'est une très belle énergie, dit-il, c'est ça la belle énergie. La moche énergie, c'est celle qui fait qu'il y a des hélicos qui tournent autour, qui crament de l'essence à profusion simplement parce qu'on va se balader. Nous, notre but, c'est bien d'aller à Orléans, ce n'est pas de se trouver piégés à Saint-Solline".
Les manifestants veulent aller jusqu'à l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, à Orléans, pour demander l'arrêt de tous les projets en cours ou à venir. "C'est ça l'action centrale de ce que l'on veut, répond Paul, militant de "Bassines non merci". Exiger un moratoire sur les méga-bassines car elles sont liées à tout un tas d'autres problèmes autour des usages de l'eau, du nucléaire, de l'accaparement des terres, de l'extraction de sable, de la pollution des nappes et des rivières et donc tout au long du convoi, il va s'agir de visibiliser ces problématiques".
"No Bassaran !", c'est le cri de ralliement pour dire non aux bassines. Un message qu'ils portent toutes et tous désormais sur la route de ce convoi de l'eau qui doit durer plus d'une semaine. "C'est la dernière chance qui est donnée au débat et à la démocratie. S'il y avait un démarrage de travaux, évidemment qu'on reprendrait nos modalités d'action nécessaires face à ce genre de constat d'urgence. Dès qu'il y aura un début de construction, on sera là, ici et partout en France", assure Julien Le Guet, porte-parole de "Bassines Non Merci".
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