Annulation de la dissolution des Soulèvements de la Terre : "Ça n'est absolument pas un camouflet pour le gouvernement", réagit Christophe Béchu
"Ça n'est absolument pas un camouflet pour le gouvernement", a réagi Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, ce vendredi sur franceinfo, alors que le Conseil d'Etat a annulé ce jeudi la dissolution du collectif écologiste les Soulèvements de la Terre prononcée en juin par le ministère de l'Intérieur.
La juridiction administrative a estimé que les Soulèvements de la Terre s'étaient bien "livrés à des provocations, à des agissements violents à l'encontre des biens", notamment en mars lors de manifestations contre les mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) mais leur dissolution ne constituait pas "une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d'être portés à l'ordre public".
"Si vous lisez la décision du Conseil d'Etat, ils ne disent pas : le gouvernement n'aurait pas dû faire ça. Ils disent : ils n'ont pas totalement franchi la ligne rouge", insiste le ministre de la Transition écologique, qui rappelle que le rapporteur public s'était prononcé en faveur d'une dissolution du collectif, lors de l'examen du dossier sur le fond par le Conseil d'Etat en octobre.
Christophe Béchu estime que cette décision du Conseil d'Etat et son argumentaire ont "une vraie valeur d'avertissement pour ce collectif". "Il y a un avertissement très clair et un appel à la retenue dans cette décision", insiste-t-il. "On a besoin de lanceurs d'alerte", reconnaît le ministre, mais "la violence n'est jamais justifiée".
Après cette décision en sa faveur, le collectif le Soulèvements de la Terre a appelé à multiplier les actions contre les projets qu'il dénonce. Des actions violentes seraient "contre-productif", prévient le ministre de la Transition écologiste. "La violence, la radicalité et la provocation provoquent la sidération et le rejet d'une partie de la population", argumente-t-il.
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