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Lire l'avenir du climat dans la glace : "Le réchauffement actuel est inédit"

2.000 scientifiques sont réunis à Paris à l’Unesco cette semaine pour faire le point sur l’état de la recherche sur le climat. A cinq mois de la conférence de Paris, ils estiment que si rien n’est fait la température moyenne de la planète se réchauffera de plus de 4°C. Parmi eux, des paléoclimatologues français.
Article rédigé par franceinfo
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  (Valerie Masson Delmotte, paléoclimatologue, dans les laboratoires de Saclay (Essonne) © RF/Anne-Laure Barral)

A Paris, des scientifiques venus d'une centaine de pays vont débattre à partir de ce mardi et jusqu’à vendredi des moyens de lutter contre le dérèglement du climat, dans le cadre d'une grande conférence scientifique intitulée "Notre avenir commun face au changement climatique".

A cinq mois de la Conférence de Paris, qui réunira sous l'égide de l'ONU 195 Etats engagés dans la recherche d'un accord mondial pour limiter le réchauffement, plus de 2.000 experts se réunissent cette semaine pour faire le point sur l’état de la recherche en matière de climat. Au total, quelque 160 sessions et panels sont organisés à l'Unesco et sur le campus de Jussieu.

 

Etudier le passé, pour comprendre l'avenir du climat et se préparer

Parmi les chercheurs présents, la paléoclimatologue française Valerie Masson Delmotte, du Laboratoire des Sciences de l’Environnement et du Climat de Saclay (Essonne). Elle vient de recevoir un prix pour ses recherches sur l’Antarctique. "Je suis optimiste sur la prise de conscience de beaucoup de gens qui cherchent des solutions pour limiter le réchauffement climatique mais par contre je suis plus réservée sur le fait que l’on arrivera à changer les choses suffisamment vite" , explique la scientifique.

"En comprenant mieux ces phénomènes, on pourra prévoir ce qu'il va arriver" Le reportage d'Anne-Laure Barral à Saclay

 

La Communauté internationale s'est fixée pour objectif de limiter à 2°C la hausse du thermomètre global, générée par les émissions de gaz à effet de serre, faute de quoi la science promet des impacts graves et irréversibles.

 

L'événement est ouvert par les deux climatologues français membres du Giec, le groupe des experts de l'ONU sur le climat, Hervé Le Treut et Jean Jouzel, entre autres organisateurs de cette conférence.

Les échanges seront clos vendredi soir par le patron par intérim du Giec, le Soudanais Ismail El Gizouli, les deux présidents des négociations climatiques de l'ONU, l'Américain Daniel Reifsnyder et l'Algérien Ahmed Djoghlaf, ainsi que le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui présidera la Conférence sur le climat de Paris en fin d’année.

 

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