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Les volailles gavées de bactéries résistantes aux antibiotiques

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir vient de rendre les résultats, inquiétants, de son enquête menée sur des échantillons de viande fraîche de volaille vendus en grandes surfaces. Les résultats montrent que plus d'un quart des produits testés sont porteurs de bactéries résistantes aux antibiotiques, dont la bactérie Eschérichia coli.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

"Alors que l'enjeu sanitaire est reconnu par les plus hautes autorités scientifiques et les pouvoirs publics, les réponses législatives et réglementaires sont, à ce jour, loin d'être à la hauteur ", publie sur son site Internet l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. Et, force est de constater qu'à la lumière des tests récents menés sur des dizaines d'échantillons de viande de volaille vendus en grandes surfaces, les efforts en matière de santé publique n'empêchent pas la multiplication des dangers pour le consommateur.

L'association a testé en tout 100 morceaux de volailles : 26 d'entre eux, soit plus d'un quart, étaient porteurs "de manière significative " de la bactérie Eschérichia coli, résistante aux antibiotiques, même ceux utilisés pour les pathologies humaines les plus graves. Principalement touchées, les volailles standards et "premier prix ", donc élevées en batteries. Les produits bio et Label rouge s'en sortent plutôt mieux.

Détruites à la cuisson

Il faut cependant noter que les bactéries retrouvées au cours de ces tests disparaissent une fois la viande cuite. Ainsi, aucun risque d'être contaminé en mangeant une volaille, même atteinte, cuite. Mais l'homme peut en revanche être contaminé en manipulant ces morceaux de volaille, lors de leur préparation. Il est donc recommandé de se laver les mains après avoir touché un morceau de viande, afon d'éviter de contaminer son entourage.

Dans ses recommandations, l'association UFC-Que Choisir appelle les pouvoirs publics à  "sacraliser, dans la loi, l'engagement de réduction de 25 % d'utilisation des antibiotiques ", comme le prévoit le plan Ecoantibio 2012-2017, mais de manière non contraignante. Elle appelle aussi la Commission européenne à se pencher sans tarder sur "ce problème majeur de santé publique ".

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