Les militants écolos font du bruit à six semaines de Copenhague
La conférence de Copenhague avance à grand pas. A six semaines de ce sommet de l'ONU censé déboucher sur un accord luttant contre le réchauffement climatique, les associations écologistes tentent de mobiliser l’opinion. Ce samedi, des centaines d’actions se sont produites un peu partout dans le monde.
Aujourd’hui, c’est le « Jour de la nuit ». Alors que le pays passe à l’heure d’hiver, 177 villes prévoient d’éteindre leurs éclairages après la tombée du jour: par cette action, les élus entendent manifester symboliquement leur souhait de réduire les effets néfastes pour l’environnement liés à leur consommation d’électricité.
Mais ce samedi, c’est aussi la Journée mondiale d’action pour le climat, un rendez-vous impulsé par l’association écologiste « 350 ». 350, comme le nombre qui constitue, selon l’organisation, la concentration maximale de particules par millions (ppm) de dioxyde de carbone que l’air terrestre peut contenir sans risque de réchauffement. Or, met en garde l'organisation, le taux serait actuellement de 390 ppm.
Première action à marquer les esprits, celle des militants de Greenpeace qui ont déployé une banderole frappée du logo de l'association sur l’épave du Rainbow Warrior, un ancien bateau de Greenpeace qui avait été coulé en 1985 par l’Etat français.
Au total, les organisateurs ont prévu plus de 4000 actions réparties dans près de 180 pays. Leur appel a reçu un écho dans des zones rarement citées au chapitre de la lutte contre le réchauffement climatique, comme l’Ukraine ou le Kazakhstan.
A Paris, environ deux cents personnes se sont rassemblées place de la Bourse, répondant à un appel de l'Ultimatum climatique, un mouvement créé dans le cadre de la conférence de Copenhague et qui regroupe les principales associations de défense de l'environnement.
Sonneries de portables et réveils à fond, ils ont voulu "réveiller Nicolas Sarkozy" et la planète. Un flashmob mené à 12h18, en référence à la date du 18 décembre, dernier jour de la conférence où un accord devrait être signé.
La même opération avait déjà eu lieu fin septembre place du Sacré Coeur.
Les militants redoutent que la conférence de Copenhague, qui débutera le 7 décembre, ne soit un échec. Si les esprits sont préparés à la lutte contre les dérèglements climatiques, y compris au sein des dirigeants politiques, de lourdes divergences existent entre Etats. Elles concernent les objectifs chiffrés en matière, notamment, de réduction de rejet de dioxyde de carbone, mais aussi la répartition des financements nécessaires pour les mettre en application.
Ariane Nicolas avec agences
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