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Le Sud-Est est menacé de sécheresse chronique

Pour la première fois en France, l’Etat et cinq régions s’engagent dans un plan d’adaptation au changement climatique.

Article rédigé par Benoît Gadrey
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Parc national des Ecrins (Hautes-Alpes) (BERTRAND BODIN / AFP)
Le débit du Rhône va diminuer en été de 30 % d’ici 2050. C’est l’une des conclusions d’une étude sur la ressource en eau menée par des scientifiques sur l’ensemble du bassin Rhône-Mediterranée et présentée jeudi 5 juin à la presse.
 
"Le Rhône est alimenté par la fonte des neiges. Or dans les Alpes, en zone de moyenne montagne, on estime qu’on a perdu un mois d’enneigement depuis les années soixante", explique Martin Guespéreau, directeur de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée. La faute au réchauffement climatique dont on peut facilement mesurer les effets en Rhône-Alpes : à Lyon, la température moyenne est désormais celle que l’on enregistrait à Avignon il y a 30 ans.

Des mesures expérimentales pour économiser l'eau

 
Pour la première fois en France, l’Etat  et cinq régions (Franche-Comté, Bourgogne, Rhône-Alpes, Paca, Languedoc-Roussillon) s’engagent dans un plan d’adaptation au changement climatique. L’idée est d’inciter les collectivités locales à intégrer toute une série de mesures dans leur programme d’urbanisme.
 
"On a passé des décennies à vider l’eau des territoires, drainer les terres dans les campagnes et bétonner les surfaces dans les villes. Il faut désormais tout faire pour retenir l’eau", plaide Martin Guespéreau.  
 
En zone urbaine, l’Agence de l’eau préconise ainsi de "désimperméabiliser" les sols. Pour un mètre carré de goudron ou de béton, il faudra réserver 1,5 m2 de zone d’infiltration d’eau. Dans les zones de culture, priorité au goutte-à-goutte qui, par rapport à l’irrigation traditionnelle, permet de diviser par 10 la consommation. Le plan invite par ailleurs les propriétaires à "rafraîchir les cours d’eau" en plantant des arbres le long des rivières. De même, chaque collectivité devra faire un bilan de ses canalisations : un litre sur deux serait gaspillé en raison des fuites.

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