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La calotte arctique fondra en été dans 20 ans

La calotte polaire arctique disparaîtra en été "dans 20 à 30 ans" selon une étude menée par l'explorateur Pen Hadow
Article rédigé par France2.fr
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Coucher de soleil sur l'Arctique canadien (© AFP - NASA/JPL - Jeremy Harbeck)

La calotte polaire arctique disparaîtra en été "dans 20 à 30 ans" selon une étude menée par l'explorateur Pen HadowLa calotte polaire arctique disparaîtra en été "dans 20 à 30 ans" selon une étude menée par l'explorateur Pen Hadow L'Arctique sera considérée comme une voie maritime sûre en été d'ici une dizaine d'années, ont conclu des scientifiques.

A Londres, Peter Wadhams, professeur à l'université anglaise de Cambridge, a présenté les conclusions des analyses effectuées à partir des milliers de données récoltées pendant une mission de 73 jours au printemps dernier. L'objectif était de mesurer en hiver, sur le terrain, l'épaisseur de la banquise pour affiner les prévisions sur la fonte de la calotte arctique.

Sur les quelque 450 km parcourus par l'équipe, l'épaisseur moyenne de glace relevée était de 1,8 mètre et, sur les crêtes formées par la pression, elle était de 4,8 mètres.

"Une épaisseur de 1,8 m est caractéristique d'une glace formée dans l'année, qui est plus vulnérable pendant l'été. Et la glace accumulée sur plusieurs années se rétracte de manière accélérée", a poursuivi Peter Wadhams. "C'est un exemple concret du réchauffement climatique en action", a-t-il ajouté.

Pour le docteur Martin Sommerkorn du Fonds mondial pour la nature (WWF), partenaire de l'expédition, "l'étude dresse un tableau très sombre concernant la fonte de la banquise" qui est "plus rapide que ce que nous pensions", précisant que cette disparition aurait "un impact au-delà de l'Arctique".

De grandes quantités de CO2


Outre la disparition de la faune, cette fonte entraîne une augmentation du niveau des océans, des modifications atmosphériques et des courants maritimes mais aussi la libération de volumes très importants de gaz à effet de serre, considérés comme responsables du réchauffement climatique, a-t-il expliqué.

Selon lui, le permafrost arctique (terres gelées en permanence) renferme deux fois plus de CO2 que l'atmosphère et les fonds marins gelés de l'Arctique en renferment plus que les réserves cumulées de charbon, pétrole et gaz de la planète.

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