Trois jours que la ville retenaitson souffle, observant avec crainte et désolation les dégâts de la crue de laSeine dans la commune voisine de Buchères, à 7 km plus au sud."Leplateau de crue est désormais atteint et la situation est stable même si [...]les remontées de nappe sont toujours visibles", annonce lapréfecture de l'Aube dans un communiqué. Pour le maire de Troyes, François Baroin (UMP), ce plateau de crue annonce "l'amorceprochaine d'une lente décrue". Cette décrue pourrait commencer dans lasoirée, selon le site VigicruesLes Troyens s'étaient préparés aupire. Le risque résidait dans une rupture de digue, soumise à une très fortepression, dans le secteur de Nogent-sur-Seine. Une telle rupture aurait précipité plusieurs mètres d'eau dans les rues troyennes.Ce n'est qu'une fois le risque de rupture totalement écarté que l'alerte orange sera levée, sans doute pas avant la soirée, précise sur France Info André Bachoc, chef de service Vigicrues à Météo France.Paris à l'abriDepuis mardi, la zone inondéetouche essentiellement la commune rurale de Buchères, aux portes sud de Troyes.Le niveau de l'eau a encore monté de quelques centimètres dans la nuit demercredi à jeudi, "des remontées des nappes phréatiques", selon lemaire de la commune. Les habitants y attendent la décrue avec impatience, pour entamer l'évaluationdes dégâts qui sont très importants. A Buchères, une soixantaine d'habitantsavait dû être évacuée.Un temps redouté, un déplacement des crues vers le bassin parisien semble à présent écarté : selon Vigicrues, la situation "n'est pas exceptionnelle pour la saison et ne nécessite aucune inquiétude particulière. Le maximum a été atteint (3,34 m), la baisse s'amorce."