Gaz nauséabond : les opérations de colmatage sont en cours
La neutralisation proprement dite du gaz a commencé mercredi vers 5 heures du matin. Aux trois heures de retard expliquées par des travaux préparatoires plus long que prévu, est venu s'ajouter le temps nécessaire à la préparation de la solution nécessaire au processus de neutralisation.
"Le protocole suit son cours. Ça se passe bien. On a bien progressé tout au long de la nuit" et ces opérations de neutralisation "vont se prolonger pendant plusieurs nuits " dit-on du côté de l'entreprise.
La méthode choisie : le transfert du contenu du bac d'où s'échappe le mercaptan vers un autre bac contenant une solution sodée.
L'Etat a fait le choix de réaliser les opérations de nuit pour éviter "une gêne maximale " pour les
usagers. Elles se font en présence de contrôleurs de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement. Durant les opérations de neutralisation, des restrictions de circulation ont été prises aux abords immédiats de l'usine.
"10,4 tonnes de substances ont d'ores et déjà été neutralisées "
"La neutralisation se passe bien, il n'y a plus de mercaptan autour de l'usine ", a déclaré dans la matinée le préfet de Seine-Maritime Pierre-Henry Maccioni. Les concentrations relevées mercredi matin sont inférieures aux seuils de détection aux abords de l'usine, ce qui permet aux 260 salariés des cinq usines avoisinantes de reprendre letravail, a précisé le directeur de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, Patrick Berg.
La ministre de l'Écologie et de l'Énergie, Delphine Batho, a elle annoncé mercredi après-midi à l'Assemblée nationale que "10,4 tonnes de substances ont d'ores et déjà été neutralisées " à l'usine Lubrizol de Rouen, soit "un tiers de la masse totale". "Un protocole est mis en place, cela prendra un certain temps ", a ajouté la ministre. "Il va y avoir une montée en charge ", avait déjà prévenu le préfet, qui estime que "les opérations vont prendre plusieurs jours ".
Une enquête pour "mise en danger de la vie d'autrui"
A l'origine de cette affaire, une réaction chimique survenue vers 8 heures lundi dans cette usine de Rouen et qui a suscité un gaz nauséabond dont les effluves ont atteint la région parisienne.
Une enquête a été ouverte mardi par le parquet pour "mise en danger
de la vie d'autrui " et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Rouen qui sera épaulée par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique.
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