C'est un secteurstratégique qui emploie 400.000 salariés en France. Pour défendre les intérêtsde la chimie française, Arnaud Montebourg a annoncé lors du Comité stratégiquede la filière chimie-matériaux à Lyon, l'examen d'un contrat de filière. Ildevrait être signé en juin prochain.Ce contrat préconise lamise en œuvre de dix actions, dont l'approvisionnement à prix compétitifs engaz et électricité des industries chimiques, grandes consommatrices d'énergie.Il s'agit, explique Arnaud Montebourg "d'éviter le risque dedélocalisation vers des pays où le prix du gaz est très bas"."Un gaz made in France, un gaz en marinière" Pour permettre cetteénergie à bas coût, ce contrat évoque l'extraction du gaz de houille. C'est"un gaz made in France, un gaz en marinière en quelque sorte qui pourraitassurer à la France entre cinq et 10 ans de consommation ", a expliquéArnaud Montebourg.Contrairement au gaz deschiste, ce gaz emprisonné dans le charbon – connu aussi sous le nom de grisou – peuts'extraire sans recourir à la fracturation hydraulique. Une technique interditeen France. Exploiter un jour le gaz de schisteMais le gouvernement n'apas abandonné l'idée d'exploiter – un jour – le gaz de schiste. "La profession nousa demandé aussi d'avancer sur le gaz de schiste" , a souligné le ministrerappelant que le gouvernement entendait poursuivre les études sur destechniques d'extraction alternatives à la fracturation hydraulique, plusrespectueuses de l'environnement.Cecontrat de filière intègrera également un volet innovation pour le recyclage desplastiques. "Quatre-vingt dix pour cent des sacs plastique sont actuellementfabriqués à partir d'hydrocarbures, il faudrait arriver à 100% de sacsrecyclables réalisés à partir de la chimie végétale" , a souhaité le ministre.