Le monde de l'industriese mobilise. Ils sont 22personnalités du monde de l'industrie, des services, de la sphère syndicale etde l'enseignement supérieur. Ils signent aujourd'huiun appel à relancer le débat sur le gaz de schiste. Un appel publié sur le siteinternet de l'hebdomadaire L'Usine Nouvelle.Une réponse à FrançoisHollande Cet appel intervient troisjours après la clôture de la conférence environnementale. Une conférence aucours de laquelle le président de la République a semblé vouloir, entre autres,fermer la porte à l'exploitation des gaz de schiste, avec notamment le rejet desept demandes de permis d'exploration d'hydrocarbures dans la moitié sud de la France,considérant qu'elles visent les gaz de schiste.Depuis un an, lafracturation hydraulique est interdite en France. C'est la seule techniqueconnue pour extraire les gaz de schiste des sous-sols. Une technique fortementcontestée, notamment en raison des risques qu'elle présente pour les nappesphréatiques et pour la santé.Relancer le débatParmi les signataires de cet appelon retrouve par exemple Laurence Parisot, présidente du Medef, Jean-FrançoisRoubaud, président de la CGPME ou encore le chef duGroupement des fédérations industrielles Pierre Gattaz.Ils souhaitent que le président dela République lance une grande concertation nationale quiimpliquerait toutes les parties prenantes : les citoyens, les ONG, lesindustriels et les chercheurs.Leur objectif : éviter que la Francene passe à côté de l'opportunité que représente cette ressource énergétique .Ces signatairesassurent qu'il ne faut pas exploiter cette ressource énergétique controversée"à tout prix" , mais qui estimentque la France a "le devoir d'évaluer ses ressources potentielles" .Les opposants aux gaz deschiste ne désarment pas non plusSi le monde de l'industriene lâche pas et demande de relancer le débat, les opposants à cette technique ne baissent pas les bras non plus.Loin d'être convaincuspar le rejet de sept demandes d'exploration annoncé vendredi, ils organisentsamedi prochain des manifestations dans le cadre d'une journée internationalede mobilisation. Deux rassemblements principaux sont prévus en France àTournan-en-Brie (Seine-et-Marne) et à Saint-Cristol-lez-Alès (Gard).La ministre del'Ecologie, Delphine Batho, a précisé mardi à Nantes, devant les parlementairesécologistes, que des permis déjà accordés seraient aussi annulés s'il apparaîtqu'ils visent en réalité les gaz de schiste.