Fuite d'un oléoduc dans une réserve naturelle
Une fuite sur un oléoduc a provoqué vendredi une "marée" noire dans la réserve naturelle de Coussouls de CrauUne fuite sur un oléoduc a provoqué vendredi une "marée" noire dans la réserve naturelle de Coussouls de Crau
La zone polluée se situe dans la réserve naturelle de Coussouls de Crau qui est traversée par l'oléoduc reliant Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) à l'Allemagne, a indiqué Laurent Tatin, un responsable de la réserve naturelle.
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno a évoqué vendredi un "vrai désastre écologique".
"On ne laissera pas ce crime écologique impuni", a déclaré samedi Benjamin Kabouche, directeur de la Ligue de protection des oiseaux, qui a ajouté que la LPO allait porter plainte une fois l'étendue des dégâts examinée.
Guillaume Paulus, le garde de la réserve qui a découvert la fuite vendredi à 7H30, a dit avoir vu "un geyser de trois à quatre mètres". De 2000 à 3000 m3 de fuel se sont répandus sur une surface de deux hectares, principalement composée de terres agricoles.
Cette réserve de 7.400 hectares englobe "le delta laissé par la Durance (qui) a été façonné par les troupeaux pour créer un milieu unique au monde, abritant une faune exceptionnelle et diversifiée héritée des steppes africaines", peut-on lire sur le site de la réserve.
Cette réserve de 7.400 hectares, au nord-ouest de l'étang de Berre, est "la dernière steppe sèche d'Europe", a indiqué la préfecture qui a ajouté que des "espèces endémiques ont été touchées mais ne sont pas menacées" et que "cette pollution aura des conséquences durables sur l'environnement touché".
Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Tarascon.
"Il y a plusieurs pipes (pipeline/oléoduc) qui passent sous cette zone protégée. C'est un témoignage de notre histoire, à l'époque cela n'avait d'importance pour personne. Aujourd'hui cela a de l'importance et les 'pipes' sont contrôlés très régulièrement", a déclaré la ministre à la presse qui a été tenue à l'écart de la zone polluée.
Le pipeline a été coupé mais la société exploitante (SPSE) a expliqué qu'il y avait d'autres pipes qui permettaient d'alimenter les régions alimentées par la SPSE.
Voir aussi: Le site de la réserve
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