Date, montant par contenant, régions concernées... Ce qu'il faut savoir sur le retour de la consigne du verre

Le système de la consigne va bientôt faire son retour. Le principe : une consigne s'appliquera au moment de l'achat d'une bouteille ou d'un bocal en verre et vous pourrez récupérer ce même montant dès que vous rapporterez cet emballage. Il pourra alors être réemployé, c’est-à-dire réutilisé tel quel après avoir été trié, lavé et renvoyé au producteur, à la différence du verre que vous déposez dans les bacs prévus à cet effet qui lui est recyclé. Quatre régions vont expérimenter le dispositif à partir du printemps 2025. Le montant de la consigne, qui sera récupéré par les personnes rapportant leurs emballages, sera compris entre 20 ou 30 centimes le contenant (bouteille ou bocal). Franceinfo résume ce qu'il faut savoir sur le retour de ce dispositif. 

Une pratique expérimentée à partir de mai 2025

La mise en production de ces emballages en verre est prévue à partir d’octobre 2024 selon Citeo, entreprise privée spécialisée dans le recyclage des emballages. Elle table sur une installation des dispositifs de collecte en magasin à compter de mars 2025, avant une commercialisation dans "plus de 1 000 hypermarchés, supermarchés et magasins bio" à partir de mois de mai, précise Célia Rennesson, directrice de l'association Réseau Vrac et Réemploi, sur franceinfo. Les premiers emballages disponibles seront les bouteilles d’un litre à goulot large, contenant des jus de fruits et des soupes. Puis il y aura ceux pour les grandes bouteilles ambrées de 75 cl, notamment pour la bière, puis les bocaux de conserves, compotes et fromages blancs, avant les bouteilles ambrées de 33 centilitres.

Pour réduire l’impact environnemental des emballages, l’objectif est d’atteindre 10% de bouteilles et de bocaux en verre réemployés d’ici à 2027, conformément à la loi Agec sur l’économie circulaire de février 2020. "C'est le minimum que l'on se fixe", selon Célia Rennesson. Elle précise que, globalement, le réemploi des emballages est aujourd’hui estimé à moins de 1%. Elle souligne qu’il existe des disparités très fortes selon les secteurs, la consommation quotidienne étant le maillon faible. À noter que les 30 millions d’emballages visés seront nettoyés dans la laverie Bout’ à Bout’, à Carquefou, près de Nantes.

Quatre régions tests

Cette expérimentation, annoncée par Citeo début juillet, va concerner 16 millions de Français de quatre grandes régions du nord-ouest de la France. Il s’agit des Pays de la Loire, de la Bretagne, de la Normandie et des Hauts-de-France. Ces régions ont été choisies, selon l'entreprise spécialisée dans le recyclage des emballages, "notamment en raison de leur dynamisme sur le réemploi, avec des performances de tri largement supérieures à la moyenne". Citeo espère à terme une "généralisation" à l’échelle nationale.

Un montant estimé "autour de 20 ou 30 centimes" par contenant

D’après l'entreprise, le montant reste à définir précisément. Il doit encore être fixé par un arrêté de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Mais "on sera autour de 20 ou 30 centimes" par contenant en verre, précise Jean Hornain, directeur général de Citeo, dans un entretien paru mardi 20 août dans le quotidien Ouest-France. Le tarif pourrait être différent "en fonction du format" du contenant. 

Un effet sur le prix à l’achat

Cet effet est inévitable, "alors que la question du pouvoir d’achat est centrale". Jean Hornain précise qu’il veut "éviter l’effet dissuasif" en "avançant", par exemple les premières consignes aux consommateurs. De son côté, la directrice de Vrac et Réemploi souligne que la consigne "fait baisser le prix de revient de la bouteille en verre, puisque celle-ci est utilisée de nombreuses fois". D’après elle, le réemploi des bouteilles en verre permet d’économiser 75% d’énergie, 50% d’eau et 79% de CO2.