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Vidéo Réductions des gaz à effets de serre : Il faut "se mettre en économie de guerre" pour atteindre les "5 % par an", selon Jean-Marc Jancovici

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Article rédigé par franceinfo
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Le président du Shift Project plaide pour que la lutte contre le réchauffement climatique devienne la politique publique n°1.

"Au niveau planétaire, le chiffre" de réduction des émissions de gaz à effet de serre "est de l'ordre de 5 % par an, mais on ira quand même un peu dans le mur à 5 %", a déclaré Jean-Marc Jancovici, président de "The shift project", qui se présente comme un "think tank [groupe de réflexion] qui œuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone".

Au 21e siècle, cet objectif n'a été atteint qu'une seule fois, en 2020, en plein coeur de la pandémie de Covid-19, marquée par des confinements. "Au 20e siècle, on y est aussi arrivé en 1945", année où la Seconde Guerre mondiale s'est achevée, ce qui "donne une idée de l'ampleur du défi", a-t-il souligné.

Jean-Marc Jancovici estime que "pour le moment, on jette des chiffres en l'air en disant 'on va y arriver'". "Pour un tel rythme de baisse, ça signifie se mettre en économie de guerre, et donc ça signifie un contexte dans lequel on accepte des contraintes aujourd'hui histoire de se préserver un peu de libertés pour plus tard", a-t-il prévenu. Par "libertés", il entend "ne pas être en guerre, avoir encore de quoi manger, avoir un peu de libertés de mouvement, etc."

L'énergie au coeur du débat

Dans cette optique, il faut "baisser très fortement les combustibles fossiles pour revenir à un monde renouvelable, le monde a été renouvelable tout le temps jusqu'à la révolution industrielle". "Revenir aux énergies renouvelables, ça sera contracter très fortement le parc de machines qui aujourd'hui produit pour nous, donc c'est contracter très fortement la taille de notre économie", a-t-il indiqué.

Jean-Marc Jancovici a aussi, dans cette optique de réduction des émissions de gaz à effet de serre, défendu l'énergie nucléaire, une énergie qu'il garantit être sûre. De toute façon, "un avenir sans risque, ça n'existe pas", pour le président du Shift Project. Rappelons que ce thnik-tank est entre autres financé par EDF, Bouygues, Vinci, BNP Paribas, ou Enedis.

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