Traité pour protéger la haute mer : les ratifications doivent s'accélérer, plaident des ONG

Le texte, formellement adopté en juin, a été signé par 85 Etats, mais ratifié seulement par deux, les îles Palaos et le Chili.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un coucher de soleil sur l'océan Atlantique, le 1er février 2023, depuis Rehoboth Beach, dans le Delaware (Etats-Unis). (CELAL GUNES / ANADOLU AGENCY / AFP)

Un appel à aller plus vite. Les défenseurs des océans plaident pour l'accélération des ratifications du traité pour protéger la haute mer, vendredi 1er mars, un an après l'approbation du texte historique par les Etats-membres de l'ONU. Ce traité vise à mettre à l'abri des écosystèmes marins vitaux pour l'humanité, mais menacés par des pollutions multiples.

Début mars 2023, après plus de 15 ans de discussions, le texte avait été finalisé, avant d'être formellement adopté en juin. Depuis, il a été signé par 85 Etats, mais ratifié seulement par deux, les îles Palaos et le Chili. "D'autre pays ont commencé le processus de ratification, mais ils avancent trop lentement", a déploré dans un communiqué Laura Meller, de Greenpeace. "De nombreux gouvernements se présentent comme des défenseurs de l'océan. Nous attendons d'eux qu'ils suivent l'exemple du Chili et des Palaos pour que le traité prenne vie et que le véritable travail pour protéger les océans puisse commencer." 

Le traité pourra entrer en vigueur 120 jours après avoir été ratifié par 60 Etats, un objectif que les ONG espèrent voir atteint en 2025. "Nous saluons les progrès dans la course à la ratification", a commenté de son côté Rebecca Hubbard, directrice de la coalition d'ONG High Seas Alliance. Le traité a donné "espoir aux citoyens à travers le monde attendant que les dirigeants du monde agissent", mais "le temps joue contre nous", a-t-elle alerté.  

"Les records de températures des océans l'année dernière sont un signal d'alarme : les dirigeants du monde doivent transformer leurs paroles en lois pour que nous puissions sauver l'océan que nous partageons."

Rebecca Hubbard, directrice de la coalition d'ONG High Seas Alliance

La haute mer commence là où s'arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à un maximum de 200 milles nautiques (370 km) des côtes. Elle n'est donc sous la juridiction d'aucun Etat. Elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans, mais elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental.

Le nouveau traité y prévoit la création d'aires marines protégées. Aujourd'hui, environ 1% seulement de la haute mer fait l'objet de mesures de préservation.

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