Crise climatique : les pays riches devront se passer des énergies fossiles d'ici à 2040 pour limiter le réchauffement à 1,5°C, estiment des scientifiques

Un tel calendrier est improbable, prévu dans aucun des scénarios de la transition énergétique, même les plus optimistes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une vue de la centrale à charbon de Turow (Pologne), le 6 juillet 2023. (ROBERT MICHAEL / DPA / AFP)

Il va falloir accélérer. Les pays développés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) devront abandonner toutes les énergies fossiles d'ici à 2040, s'ils veulent limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Le reste du monde devra faire de même d'ici à 2050, selon une réévaluation de climatologues réputés, qu'ils ont adressée vendredi 8 décembre au patron de l'ONU et à l'ONU Climat, en pleines négociations de la COP28.

Ce calendrier est le fruit des calculs de Johan Röckstrom, de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat en Allemagne, et de son homologue Pierre Friedlingstein, de l'Université d'Exeter en Angleterre. 

Les deux climatologues fondent leurs conclusions sur les estimations par le Giec du "budget carbone" restant pour tenir la limite de 1,5°C, c'est-à-dire la quantité de gaz à effet de serre qu'il reste à émettre dans l'atmosphère pour provoquer un tel réchauffement. Selon la note, les pays de l'OCDE devraient abandonner le charbon d'ici à 2030, suivis par le reste du monde d'ici à 2040. Pour le pétrole et le gaz, la sortie devrait intervenir en 2040 pour l'OCDE et 2050 pour les autres. Un tel calendrier est improbable, prévu dans aucun des scénarios de la transition énergétique, même les plus optimistes. 


Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.