Aux États-Unis, les premiers réfugiés climatiques apparaissent

Autour de l'unique chemin qui mène au territoire amérindien de l'île de Jean Charles, en Louisiane, l'inexorable montée des eaux va rendre le territoire inhabitable. Sur une partie encore émergée du bayou, on trouve la maison de Chris Brunet. Il a 57 ans et a toujours vécu ici, mais tout est désormais différent. Devant chez lui, il a déposé une pancarte où il a écrit : "Le changement climatique, ça craint".

Contraint de déménager

"Ce que j'ai vu évoluer, c'est l'érosion autour de l'île. Il y a tellement d'arbres qui sont morts à cause de l'intrusion de l'eau salée. C'est quelque chose qui a vraiment beaucoup changé. Sur notre terrain, juste ici, il y avait 15 arbres quand j'étais petit. Ils ne sont plus là aujourd'hui", s'inquiète-t-il. Chris s'est vu contraint de déménager. La signature de l'acte de propriété de sa nouvelle maison n'est pas passée inaperçue : il est l'un des premiers réfugiés climatiques américains.