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Un bateau à hydrogène propulsé par des énergies non polluantes navigue 20 000 km sans faire le plein

Energy Observer, un ancien catamaran de course, devenu laboratoire flottant de nouvelles énergies, fait le bilan de sa première campagne de navigation au salon nautique de Paris.

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Energy Observer, au large de Dinard, en France, le 25 août 2017. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

La question des énergies propres et moins chères est doublement d'actualité, entre la crise des "gilets jaunes" et la COP24 en Pologne, où les négociations s'embourbent. Et la réponse pourrait venir d'un bateau. Energy Observer, ancien catamaran de course devenu laboratoire flottant de nouvelles énergies, a fait le bilan lundi 10 décembre de sa première campagne de navigation au salon nautique de Paris. Lancé en 2017, il a parcouru presque 20 000 km autour de la France et dans toute la Méditerranée, uniquement propulsé par des énergies non polluantes et renouvelables. C'est peut-être l'avenir de la navigation et aussi celui de nos villes.

Un catamaran sans voile

La plupart des capitaines aiment leur bateau passionnément et Victorien Erussard n'échappe pas à la règle : "L’expérience est géniale !", s’exclame-t-il en évoquant son catamaran blanc, ancien bateau de course de Peter Blake. Mais sur Energy Observer, pas de voile, le navire avance grâce à plusieurs types d'énergies qui prennent le relais, propulsant le navire de Paris à Athènes en passant par La Rochelle, Marseille, Malte ou Venise, sans jamais faire le plein. "Cela nous permet de tester en conditions hostiles des systèmes énergétiques qui préfigurent le monde décarboné que l’on souhaite voir, poursuit Victorien Erussard, en associant une propulsion électrique avec différentes sources d’énergies renouvelables."

40% à l'électrique et 60% à l'hydrogène

En dix-huit mois, le navire a pu fonctionner à 40% à l'électrique et 60% à l'hydrogène, produit tout simplement à partir d'eau et de piles à combustible. Et demain, peut-être des maisons, voire des quartiers de villes pourront tourner sur cette association d'énergie. "Le bateau est un échantillon représentatif mobile de ces micro-réseaux d’énergie, explique Didier Bouix, ingénieur chef du projet. Et on pourra les adapter dans des micro-quartiers, dans des maisons, avec du solaire, du vent." En attendant, Energy Observer va repartir en mars pour l'Europe du nord avec un nouveau système en test : une paire d'ailes en carbone, plus efficaces que des voiles classiques.

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