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COP21 : Les banques françaises commencent à s’engager pour le climat

Alors que s’ouvre la grande conférence climat à Paris, cinq banques françaises viennent d'annoncer qu'elles ne financeraient plus certains projets polluants, liés au secteur du charbon notamment. Mais il reste encore beaucoup d'efforts à faire pour que l'argent de notre épargne ne dérègle plus le climat.
Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Une centrale à charbon ultramoderne en Allemagne  ©maxPPP)

Entre 2005 et 2014 les 5 grandes banques françaises ont financé le charbon à hauteur de 30 milliards d'euros alors qu'elles ne prêtaient dans le même que 6 milliards aux énergies renouvelables. Mais à l'approche de la COP21, Natixis, le Crédit Agricole, la société générale et dernièrement BNP Paribas ont toutes annoncé qu'elles réduisaient une partie de leur investissement dans le charbon.

 

Mais il ne s’agit pas d’une coupure totale des robinets reconnait Marianne Barbat Layani, de la Fédération bancaire française : "le charbon ne peut pas disparaitre du mix énergétique mondial du jour au lendemain, l’objectif collectif doit être de faire en sorte que les autres énergies qui sont moins polluantes, soient plus rentables ".

Que se passera-t-il si le charbon redevient rentable ?

Longtemps championne du financement des énergies fossiles comme la BNP, les banques françaises sont, quand même, après Bank of America, les premières à prendre ce type d'engagement.

"Il y a encore du boulot"

Mais pour Lucie Pinson, des Amis de la Terre, même si elles n'investissent plus directement dans certains projets de mines de charbon ou de centrales, cela reste un effort limité : "Il va falloir s’assurer que les banques françaises arrêtent de financer directement les entreprises actives dans le secteur du charbon, mais également qu’elles arrêtent de leur fournir des services financiers. Il y a encore du boulot ."

Si les ONG saluent les efforts en particulier de Natixis qui renonce à toute nouvelle centrale à charbon dans le monde, elles restent vigilantes sur ce qui se passera après la COP 21, notamment si le charbon redevient rentable.

                      

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