COP28 à Dubaï : la mise en œuvre du fonds sur les "pertes et dommages" des pays vulnérables adoptée

Les pays développés ont cependant refusé que leurs contributions soient obligatoires plutôt que volontaires.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le président de la COP27, le ministre des Affaires étrangères égyptien Samih Shukri (à gauche), et le président de la COP28, le ministre de l'Industrie et des technologies avancées des Emirats arabes unis, Sultan al-Jaber (à droite), à Dubaï (Émirats arabes unis), le 30 novembre 2023. (WALEED ZEIN / ANADOLU)

La mise en œuvre du fonds destiné à financer les "pertes et dommages" climatiques des pays vulnérables a été adoptée, jeudi 30 novembre, dès le premier jour de la COP28 à Dubaï (Emirats arabes unis). Cette décision historique, saluée par une standing ovation des délégués des près de 200 pays participants, concrétise le principal résultat de la COP27 de 2022 en Egypte, au cours de laquelle ce fonds avait été approuvé sur le principe, mais dont les contours n'avaient pas encore été définis. "Il faut désormais que les pays riches annoncent des contributions significatives", a abondé Friederike Röder, de l'ONG Global Citizen, arguant pour de nouvelles taxes internationales.

"Je félicite les partis pour cette décision historique. C'est un signal positif pour le monde et pour notre travail", a déclaré Sultan al-Jaber, le président émirati de cette COP. "Nous avons écrit une page d'histoire aujourd'hui... La rapidité avec laquelle nous l'avons fait est inédite, phénoménale et historique". Madeleine Diouf Sarr, présidente du groupe des Pays les moins avancés, qui représente 46 des nations les plus pauvres, a, elle, salué une décision d'une "signification énorme pour la justice climatique". "Mais un fonds vide ne peut pas aider nos citoyens", a-t-elle souligné.

De leur côté, les pays développés, Etats-Unis en tête, ont en effet refusé que leurs contributions soient obligatoires plutôt que volontaires et réclament un élargissement de la base des donateurs aux riches pays émergents, comme l'Arabie saoudite ou la Chine. "Il n'y a aucune obligation de contribuer au Fonds pour les pays historiquement les plus émetteurs, ni de cible financière à atteindre. Nous exhortons les Etats, et notamment Emmanuel Macron, lors du sommet des Leaders qui se tiendra demain et samedi, à prendre des engagements financiers significatifs !", appelle Gaïa Febvre, responsable des politiques internationales au Réseau Action Climat.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.