Ouverture de la COP28 à Dubaï : le président de la conférence sur le climat appelle à "inclure la responsabilité des énergies fossiles" dans l'accord final
Ce qu'il faut savoir
La COP28 s'est ouverte, jeudi 30 novembre à Dubaï (Emirats arabes unis). Records de températures, inondations catastrophiques dans la corne de l'Afrique, ou encore incendies dévastateurs dans les forêts du Canada : face aux conséquences du changement climatique, les dirigeants du monde sont désormais réunis jusqu'au 12 décembre pour prendre de nouveaux engagements collectifs. Les discussions sont présidées par l'Emirati Sultan al-Jaber. Lors de son discours d'ouverture, il a mentionné le rôle des énergies fossiles, très émettrices de gaz à effet de serre. "Nous devons trouver le moyen d'inclure la responsabilité des énergies fossiles", a dit celui qui est également patron de la compagnie pétrolière nationale Adnoc. Il a évoqué tout particulièrement les entreprises telles que la sienne : "Je suis reconnaissant qu'elles aient accéléré le pas. Mais je dois le dire : ce n'est pas assez. Et je sais qu'elles peuvent faire bien plus."
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La cérémonie d'ouverture s'est déroulée jeudi en fin de matinée. S'y sont exprimés le président de la COP27, l'Egyptien Sameh Choukri, avant de passer le flambeau à Sultan al-Jaber. "Ne perdons jamais de vue notre étoile polaire, les 1,5°C", a déclaré ce dernier, applaudi par l'audience. Simon Stiell, secrétaire exécutif de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et enfin Jim Skea, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ont également pris la parole.
Posez vos questions sur la COP28. A quoi sert la COP ? Quelles avancées peuvent y être négociées ? Comment sortir du tout pétrole et accélérer le développement des énergies renouvelables ? C'est le sujet de "L'empreinte Carbon(n)e" sur franceinfo. En cliquant sur ce lien, vous pouvez poser toutes vos questions à un plateau d'experts.
De gros enjeux. Tous les regards seront tournés vers les termes adoptés sur la transition énergétique, des énergies fossiles vers les renouvelables. Une transition cruciale pour réussir à limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, l'objectif de l'accord de Paris. Les délégations du monde entier devront également discuter de finance, alors que des groupes d'experts estiment que le monde doit investir plus de 3 000 milliards de dollars par an (2 737 milliards d'euros environ) d'ici à 2030 pour atteindre les objectifs climatiques fixés. Jusqu'ici, les pays développés en sont loin, qu'il s'agisse des investissements pour la transition énergétique ou l'adaptation face aux conséquences du changement climatique.
Les chefs d'Etat présents à partir de vendredi. Le sommet des dirigeants se déroulera les 1er et 2 décembre. Seront notamment attendus pour un discours Emmanuel Macron, Charles Michel, président du Conseil européen et Ursula von der Leyen, présidente de la commission européenne, le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président ukrainien Volodymyr Zelensky ou encore la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley. Initialement attendu, le pape François a finalement annulé son voyage pour des raisons de santé.