Nouvelle-Calédonie : le secret des super coraux découvert ?
Dans le lagon calédonien, les coraux parviennent à survivre dans des conditions extrêmes, sans que les scientifiques ne puissent encore l'expliquer. Mais une piste se dégage.
C’est l’un des trésors naturels de la Nouvelle-Calédonie. Sa barrière de corail est la deuxième plus grande au monde. 1 600 km d'émerveillement. Chaque semaine ou presque, les équipes de l'Institut de recherche pour le développement sortent de leur laboratoire. Depuis des années, elles suivent scientifiquement l'état de santé des récifs calédoniens qui souffrent du réchauffement des eaux. À l'aide d’un outil, ils mesurent la fluorescence des coraux, un indicateur de leur capacité à se reproduire. Même si elle résiste mieux que d'autres ensembles coralliens dans le monde, la barrière de corail calédonienne souffre. Un quart des coraux sont désormais en mauvaise santé et ce n’est sans doute que le début.
Le métal comme vitamine
Pourtant, la Nouvelle-Calédonie possède un récif corallien extraordinaire et unique au monde, découvert par le chercheur italien Riccardo Rodolfo-Metalpa. Un site qui intrigue les scientifiques du monde entier, situé dans la mangrove du lagon calédonien. Ici, l’acidité de l'eau est très forte, l’oxygène peu présent et surtout, la température de l'eau est déjà supérieure de 2 à 3 degrés. Un environnement invivable et pourtant, 66 espèces différentes survivent à ces conditions climatiques extrêmes. Les scientifiques les appellent les "super coraux". Depuis cette découverte en 2016, des équipes de scientifiques français, japonais et australiens se relayent pour tenter de percer le mystère des super coraux. Les chercheurs privilégient aujourd'hui l’hypothèse de la présence de métaux sur ce site. Ils agiraient comme des vitamines sur les coraux quand la température de l'eau se réchauffe. Les recherches ne font que commencer.
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