Réchauffement climatique : "Ce sera le combat du siècle", lance Emmanuel Macron à Chamonix

Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz, Fabien Magnenou - Jean-Loup Adénor
France Télévisions
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Le président de la République Emmanuel Macron lors d'un discours à Chamonix (Haute-Savoie), le 13 février 2020. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le président de la République s'est rendu jeudi matin sur la mer de Glace, un glacier victime de la montée des températures.

Ce qu'il faut savoir

Au lendemain d’un Conseil de défense écologique à l'Elysée, Emmanuel Macron a pu constater les dégâts du dérèglement climatique, jeudi 13 février, en allant voir la mer de Glace. Un spectacle "vertigineux" dans ce qu'il montre des effets de la montée des températures, a jugé le chef de l'Etat. Plus tard, dans un discours à Chamonix (Haute-Savoie) pour le lancement de l'Office français de la biodiversité (OFB), il a décrit la lutte contre le réchauffement comme "le combat du siècle", tout en se disant "fondamentalement optimiste" sur la capacité à le relever. Mercredi, le gouvernement avait annoncé une série de mesures écologiques.

Un arrêté pour protéger le mont Blanc. Le mont Blanc, qui culmine à 4 810 m, sera davantage protégé par l'entrée en vigueur d'un arrêté préfectoral de protection naturelle, qui renforcera les règles sur la fréquentation, notamment en période estivale. Emmanuel Macron avait été alerté en septembre par une lettre ouverte que lui avait envoyée le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex. "Monsieur le Président, s'occuper des forêts en Amazonie, c'est très bien. Ignorer ce qui se passe sur le mont Blanc et laisser perdurer l'irrespect, ce n'est pas tolérable", écrivait l'élu. Ces derniers étés, plusieurs incongruités étaient venues marquer les ascensions du mont Blanc. 

Lutter contre la pollution de la vallée de l'Arve. Emmanuel Macron est aussi attendu par les associations locales sur les problèmes de qualité de l'air dans la vallée de l'Arve, lieu de passage de très nombreux poids lourds. "Je ne peux pas interdire aux camions de passer", a-t-il affirmé dans une interview au Dauphiné libéré (article payant), en préconisant une politique européenne de renouvellement du parc de camions. "Si j’impose ce renouvellement seulement aux camions de la région, je les tue, car des camions viendront d'Espagne ou de Roumanie. La question est comment on oblige tous les roulants en Europe à renouveler leur parc", a-t-il plaidé.  

 "Une belle opération de communication"Le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, a estimé jeudi sur franceinfo que les mesures prises par le chef de l'Etat "ne sont pas du tout à la hauteur". "Lutter contre le dérèglement climatique n'est pas juste un arrêté sur le mont Blanc. Là, c'est vraiment se moquer du monde."