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Chasses traditionnelles à l'alouette : la justice suspend de nouveau les autorisations du gouvernement

Des arrêtés ministériels avaient permis aux chasseurs de Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques de chasser plus de 100 000 oiseaux sauvages, début octobre. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une alouette des champs, photographiée le 12 mai 2008.  (LEEMAGE VIA  AFP)

Même motif, même résultat. Le Conseil d'Etat a suspendu, vendredi 21 octobre, des autorisations de chasses traditionnelles à l'alouette accordées dans certains départements par le gouvernement, satisfaisant les associations qui accusent le président de la République d'avoir voulu faire un cadeau aux chasseurs.

Le juge des référés du Conseil d'Etat, saisi par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et One Voice, a estimé que les arrêtés pris par le gouvernement le 4 octobre risquaient de contrevenir au droit européen sur la protection des oiseaux et qu'il existait ainsi "un doute sérieux quant à leur légalité", selon la décision consultée par l'AFP. "Le Conseil d'Etat inflige un énième camouflet à Emmanuel Macron qui s'obstine à vouloir autoriser ces pratiques moyenâgeuses et déjà jugées illégales sous la pression des chasseurs", a réagi sur Twitter la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

Les arrêtés déjà suspendus en 2021

"Mon rêve serait que le ministère de la Transition écologique se préoccupe des oiseaux en train de disparaitre plutôt que d'offrir des loisirs aux chasseurs", a déclaré à l'AFP la présidente de One Voice, Murielle Arnal, remontée contre le ministre Christophe Béchu. "Il avait dit (devant les députés, ndlr) qu'il attendrait la décision de nos recours de l'année dernière pour autoriser ou non ces chasses", a-t-elle ajouté. 

Un an plus tôt, en octobre 2021, les arrêtés autorisant les chasses traditionnelles à l'alouette et à d'autres oiseaux (grives, merles noirs, vanneaux, pluviers dorés) avaient déjà été suspendues pour des motifs semblables, via la même procédure d'urgence du référé. Mais la décision sur le fond de ces dossiers n'a pas encore été rendue. L'audience doit se tenir lundi devant le Conseil d'Etat.

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