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Mort de Rémi Fraisse : Bernard Cazeneuve interdit définitivement l'utilisation des grenades offensives

Le ministre de l'Intérieur a annoncé, jeudi, une série de mesures consécutives à la mort du militant écologiste sur le site du projet de barrage de Sivens.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'exprime lors d'une conférence de presse, le 6 novembre 2014, à Paris. (  MAXPPP)

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé, jeudi 13 novembre, l'interdiction définitive de l'utilisation des grenades offensives, responsables de la mort de Rémi Fraisse, dans les opérations de maintien de l'ordre de la gendarmerie. "Parce que cette munition a tué un jeune garçon de 21 ans et que cela ne doit plus jamais se produire, j'ai décidé d'interdire l'utilisation de ces grenades", a-t-il expliqué, sur la base du rapport d'une enquête administrative qui lui a été remise mercredi.

Bernard Cazeneuve interdit définitivement l'utilisation des grenades offensives (FRANCE 2)

Le ministre a également annoncé la modification des conditions d'utilisation des grenades lacrymogènes à effet de souffle. "L'utilisation de ces munitions devra désormais se faire en binôme, un binôme composé du lanceur et d'un superviseur ayant le recul nécessaire pour évaluer la situation et guider l'opération", a-t-il précisé le ministre de l'Intérieur.

Une pétition pour le maintien des grenades offensives

L'Union nationale du personnel en retraite de la gendarmerie (UNRPG) et son journal, L'Essor de la gendarmerie, avaient lancé, quelques heures plus tôt, une pétition pour le "maintien" des grenades offensives. "Il est de votre devoir de maintenir l'ordre public aussi bien à Sivens qu'à Lyon, Marseille, Nantes, Paris, Rennes, Rouen ou Toulouse" et "vous ne pouvez pas le faire en maintenant désarmés nos gendarmes", écrivaient les pétitionnaires.

"Ne désarmez pas les gendarmes !", demandaient dans cette pétition l'UNRPG (45 000 adhérents) et L'Essor de la gendarmerie (35 000 lecteurs), qui constituent le plus important canal de réaction ou de revendication des quelque 100 000 gendarmes français. Du fait de leur statut militaire, ils ne disposent pas de syndicats, contrairement aux policiers.

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