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Australie : éclaircir les nuages ou recouvrir l'eau d'un film protecteur ? La science vient au chevet de la Grande barrière de corail

Le gouvernement australien a sélectionné six projets scientifiques pour tenter de sauver le site. Ceux-ci doivent faire l'objet de tests pour étudier leur faisabilité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une vue de la Grande barrière de corail australienne, en octobre 2014 vers Cairns. (LOUISE MURRAY / ROBERT HARDING PREMIUM / AFP)

Eclaircir les nuages pour mieux réfléchir le soleil ? Recouvrir la mer d'un film protecteur ? Voici quelques pistes étudiées par le gouvernement australien pour protéger la Grande barrière de corail, joyau du patrimoine de l'Humanité menacé par le changement climatique.

Le gouvernement mise sur les chercheurs

L'immense récif, qui fait la taille du Japon ou de l'Italie, a subi en 2016 et 2017 deux graves épisodes de blanchissement à cause des hausses de la température de l'eau. Les spécialistes estiment qu'une zone de 2 300 kilomètres de long pourrait avoir subi des dégâts irrémédiables. Celui-ci est aussi menacé par les activités industrielles et agricoles, ainsi que par l'acanthaster pourpre, une étoile de mer invasive, dévoreuse de coraux.

Le gouvernement a promis de lutter contre le changement climatique en général mais aussi d'étudier des mesures à plus court terme pour donner un peu de répit au plus vaste ensemble corallien du monde. En janvier, Canberra avait lancé un appel aux chercheurs et débloqué 2 millions de dollars australiens (1,26 million d'euros) pour financer des idées innovantes pour sauver le site.

Six projets sélectionnés avant des tests

Six projets sélectionnés sur un total de 69 propositions seront testés pour vérifier leur faisabilité, annoncé le gouvernement vendredi.

L'un d'eux envisage d'éclaircir les nuages en y injectant des cristaux de sel marin, ce qui augmente leurs capacités réflectives. David Mead, chercheur à l'Institut australien des sciences marines, a déclaré (en anglais) que la proposition avait un vrai potentiel même si elle pouvait apparaître à première vue farfelue.

Notre équipe étudie l'utilisation d'un embout très fin pour injecter des petites gouttelettes d'eau de mer à un rythme de plusieurs milliards par seconde. L'eau se vaporise et il reste des particules de sel qui flotteront dans l'air. Si on peut les injecter dans le système, on peut augmenter le taux de lumière solaire qui est réfléchie.

David Mead, chercheur à l'Institut national des sciences marines

à ABC

Autre idée, un film biodégradable ultra-fin contenant des particules réfléchissantes et qui viendrait recouvrir certains des récifs pour les protéger de la chaleur. "Ce qui est bien avec ce film c'est qu'il ne fait que l'épaisseur d'une molécule, on peut nager à travers et il se reformera tout seul", a déclaré sur ABC Andrew Negri, un autre scientifique de l'Institut.

Parmi les autres pistes sélectionnées, la production massive de larves de corail grâce à l'impression 3D de surfaces pour soutenir leur croissance, ou le prélèvement et la relocalisation de larves.

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