Alpes : des éboulements fréquents en période de dégel
Le massif du Mont-Blanc a vécu fin septembre son plus gros éboulement depuis 12 ans. Un phénomène très fréquent en ce moment, dû au réchauffement climatique.
Une immense cicatrice gris clair de 300 mètres de haut dans la paroi rocheuse, en contrebas de l'aiguille du Midi. Le pied de l'éperon Tournier, 70 à 100 000 mètres cubes de rocher, s'est effondré fin septembre. Le plus gros éboulement depuis le pilier Bonatti, dans les Drus, en 2005. Dans le massif du Mont-Blanc, nul ne s'étonne. Les derniers étés caniculaires sont les premiers responsables de ce type d'éboulements, affirme Ludovic Ravanel, géomorphologue. Il intervient au moment même où le dégel saisonnier est le plus profond. C'est lorsque le gel qui se trouve dans les fissures des parois fond que les éboulements peuvent survenir.
Des éboulements parfois meurtriers
Pour comprendre au mieux ces mécanismes, Ludovic Ravanel a prélevé l'autre jour dix kilos de glace sur la paroi afin d'étudier sa structure et de la dater. Le réchauffement climatique dégrade l'ensemble des Alpes. En août dernier, en Suisse, dans le canton des Grisons, 3 millions de mètres cubes se sont décrochés. L'immense coulée de boue et de pierres a causé la mort de huit personnes.
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