Cet article date de plus de douze ans.

Algues vertes : le propriétaire du cheval tué n'aura pas d'indemnisation

Le tribunal administratif de Rennes a débouté ce matin le propriétaire d'un cheval mort en 2009 dans les Côtes d'Armor. Le cavalier estimait que c'était à cause des algues vertes. La justice estime qu'il n'avait pas prouvé le lien entre le décès et les algues.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

L'affaire avait fait grand bruit pendant l'été 2009. Le Premier ministre de l'époque François Fillon s'était même rendu sur la plage où le cheval avait mangé des algues vertes en décomposition.
Son propriétaire est persuadé que son cheval est bien mort à cause des algues vertes. Il réclamait 31600 euros à l'Etat qui selon lui ne fait rien pour lutter contre leur prolifération.

Ce matin, le tribunal a rappelé que le cavalier n'aurait jamais "dû se trouver avec son cheval dans un secteur interdit d'accès aux chevaux par arrêté municipal dûment affiché ", comme l'avait souligné la préfecture.
D'autre part, selon la justice, "il ne résulte d'aucune des pièces versées à l'instruction (...) que l'endroit de la chute du cheval, qui est une vasière, comportait des algues vertes en décomposition en quantité et en état de putréfaction suffisants pour provoquer à elles seules l'intoxication mortelle du cheval ".

La décision du tribunal de ne pas poursuivre l'Etat est surprenante pour les associations de défense de l'environnement.
Maître Corinne Lepage, avocate du propriétaire de l'animal, attend maintenant de connaître précisément les motivations du tribunal. Elle envisage déjà de faire appel.
 "Il y a un décalage entre le droit et la science ", s'est pour sa part indigné Gilles Huet, délégué général de l'association Eau et Rivières de Bretagne, selon qui "tous les éléments scientifiques dans ce dossier confirment le lien entre la mort  du cheval et les algues vertes".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.