Alaska. Une plateforme pétrolière échouée fait craindre une marée noire

L'hypothèse d'une marée noire n'est pas écartée par les autorités. En cours de remorquage vers Seattle (Etat de Washington) pour passer l'hiver dans un port du sud de l'Alaska, la plateforme pétrolière Kulluk s'est détachée de ses remorqueurs en raison d'une mer agitée, le 31 décembre. Elle s'est échouée au large de l'Alaska, sur l'île de Kodial et depuis, les garde-côtes américains ont placé la structure sous étroite surveillance pour éviter une catastrophe écologique.

Exploitée par le pétrolier anglo-néerlandais Shell, la plateforme transporte en effet plus de 560 000 litres de diesel et plus de 45 000 litres de pétrole, selon la chaîne de télévision locale KTUU (en anglais). Aucune fuite n'a été signalée dans l'immédiat mais des contrôles supplémentaires sont en cours, alors que les autorités de l'Etat étudient les options pour sauver la plateforme. Cette dernière était "droite et stable", selon un communiqué des garde-côtes publié diffusé mercredi 2 janvier.

Une équipe de reconnaissance des services de secours a passé trois heures à bord de la plateforme pour une mission d'évaluation, tandis que des appareils devaient survoler la zone pour évaluer les dégâts éventuels. Dix-huit employés avaient été évacués de la plateforme avant qu'elle s'échoue, selon KTUU, et trois personnes ont été légèrement blessées, selon Shell. "Les conditions météorologiques extrêmes et la mer agitée constituent encore un défi", a déclaré Susan Childs, responsable des situations de crise de Shell.