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34 projets pour la France industrielle de demain

De la fermeture des hauts fourneaux de Florange à celle de l'usine PSA d'Aulnay sous Bois. Ces derniers mois, quand on parle de l'industrie francaise, c'est plus pour déplorer son déclin que pour évoquer ses succès. Pour inverser la tendance, le gouvernement lance jeudi 34 plans visant à préparer l'industrie française pour une transition énergétique et numérique. Un vaste éventail de secteurs est concerné : du "TGV du futur" aux "tissus connectés" en passant par la "e-santé". 
Article rédigé par Isabelle Chaillou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Le ministre des usines qui ferment : Arnaud Montebourg veut se débarrasser de cette image, montrer qu'il est aussi celui qui bâtit le "made in france" de demain. Il va pouvoir le faire jeudi. Le ministre du Redressement productif sera aux côtés de François Hollande pour présenter 34 projets censés incarner le renouveau d'une industrie en déclin.

De nombreux secteurs sont concernés : transports (voiture à faible consommation ou sans pilote, avion électrique, TGV du futur, dirigeables), textile, bois, chimie verte et biocarburants, énergies renouvelables, réseaux électriques, numérique, robotique, biotechnologies médicales, nano-électronique, objets connectés, réseaux électriques intelligents, usine du futur, etc. Parmi les projets retenus, il y a aussi des tissus connectés, c'est la spécialité de Cédric Brochier : 

Cette liste de projets, en forme d'inventaire à la Prévert, n'a pas été concoctée par l'Etat mais par le cabinet d'audit McKinsey. Car si le gouvernement veut afficher son volontarisme, pas question de faire du dirigisme : ce sont d'ailleurs des chefs d'entreprises privées qui piloteront chacun de ces projets.

Objectif : 480.000 emplois créés ou sauvergardés

Le rôle de l'Etat sera de mettre de l'huile dans les rouages : en adaptant la fiscalité, la réglementation, en orientant la recherche publique pour attirer les investissements privés. Autrement dit le gouvernement n'a pas l'intention de financer directement et massivement ces nombreux projets. 

L'objectif à 10 ans est pourtant de nouvelles parts de marché pour les entreprises françaises, et  480.000 emplois, créés ou sauvegardés. Un chiffre à prendre avec précaution prévient un conseiller de l'Elysée qui concède qu'il faut lancer beaucoup de projets pour espérer que certains soient un jour couronnés de succès. 

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