Lancée en 2007,la technologie Street View mise au point par Google consiste à reconstituerdes quartiers entiers à partir de photographies panoramiques, prises au niveaude la rue, et réassemblées pour créer des vues à 360°. Les fameuses "GoogleCar" sont accoutrées d'un système combinant lasers, appareils photos et GPS, etont déjà sillonné, dans le monde, 9,5 millions de kilomètres, dans 55 pays.Et elles ont donné naissance à Google Map, devenu depuis une sorte de GPSuniversel.Nouvelle étapeplus récente, le géant de l'Internet américain s'est lancé dans la culture, avecle Google Art Project, qui a notamment débouché sur l'Institut culturel deGoogle. Celui-ci présente des collections de musées, en établissant despartenariats non marchands, et dans un but non commercial, comme l'assureGoogle dans notre reportage radio.Angkor Vat numériséL'Américain adécidé de combiner culture et cartographie, en se servant de sa méthode Street View pour numériser des sites inscrits au patrimoine mondial del'Unesco. C'est ainsi qu'en février dernier, le Taj Mahal a été pixellisé, justeavant Angkor Wat. Mais, pour sillonner ces monuments historiques, il faut uneattention particulière, et adapter les modes de prises de vues – la voituren'étant, dans ces endroits, pas souvent le moyen de transport le pluscommode.En ce quiconcerne les temples khmers d'Angkor, en plus de ses deux voitures, Google arefusé de dévoiler combien d'hommes ont été embauchés pour sillonner la jungleentre les ruines, avec le sac à dos spécialement conçu et surmonté de quinzeappareils photos, le "trekker " - 18 kilos. La tâche a débuté en juillet 2013,et il aura fallu huit mois pour capturer ces 400 km2 en 90.000 photos,assemblées par la suite pour recréer le site. Un des véhicules avait dû êtreréparé : un singe avait grignoté l'un des câbles le reliant aux appareils photosdisposés dans une sphère sur le toit.